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  • : La voie de l'interieur et de l'extérieur, Al Insan
  • : Un essais de contribution à l'édification islamique...
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  • EDDIE
  • Pauvre en Allah. Recherchant sa face et celle de sont bien aimé. Ya Allah Ya Rabbi...
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HOMAGE A UN MAITRE

Serviteur infatigable, Esclave d'Allah, Serviteur du Prophète Mohamad (saw), ce Khadim Rassoul, le Cheick Abdoul Malick KONATE est un homme impressionnant. Toujours avec son bâton de pèlerin, partit pour prêcher la parole d'Allah, infuser dans nos cœurs l'amour du prophète Mohamad (saw).  
Tu nous fait goutter à la source intarissable de la connaissance du prophète (saw), Tu nous l'a fait aimer.
Le Dimanche 26 Avril 2009 à vue le palais de la culture bondé jusqu’à refuser du monde. Tout le monde voulait plonger avec toi dans cet océan de savoir, tout le monde voulait entendre parler du prophète (saw).

Puisse Allah te Bénir.

 

Ô toi Mohamad, Bien-aimé d’Allah.

Ô toi Mohamad, Lumière venant d’Allah.

De par toi Allah à ouvert le cycle de la création

De par toi Allah à fermer le cycle de la prophétie.

Tu es la source de la Miséricorde divine, étincelante comme le diamant

Tu es la source de la vérité à partir de laquelle se manifestent les tabernacles des Réalités divines.

Tu es  la source directe des connaissances,

Tu es la voie complète d’Allah la plus droite.

Et tu es certes, d'une moralité imminente.

    Allâhumma salli `alâ Sayyidinâ Muhammadin-il-Fâtihi limâ ughliqa wal Khâtimi limâ sabaqa nâsiri-l-Haqqi bil Haqqi wal Hadî ila sirâtikal mustaqimi wa `ala âlihi haqqa qadrihi wa miqdârihi-l-`adhîm.

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MEDITATION

L'amour des biens convoités est présenté aux hommes sous des apparences belles et trompeuses; tels sont les femmes, les enfants, les lourds amoncellements d'or et d'argent, les cheveaux racés, le betail, les terres cultivées: C'est là une joissance éphémère de le vie de ce monde, mais le meilleur lieu de retour sera auprès de Dieu.

MSourate 3 Verset 14

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JE T'AIME YA ROSSOULOULAH

26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:59

Le hibou vint ensuite d’un air effaré et dit :

« J’ai pour ma demeure une maison délabrée. Je suis faible je suis né dans les ruines, et je m’y plais ; mais non pour boire du vin.
J’ai bien trouvé des centaines de lieux habités ; mais les uns sont dans le trouble, les autres dans la haine.
Celui qui veut vivre en paix doit aller, comme l’ivrogne, parmi les ruines.
Si je réside tristement au milieu des ruines, c’est parce que c’est là que sont cachés mes trésors...
L’amour de ces trésors m’a ainsi conduit dans les ruines, car ce n’est qu’au milieu d’elles qu’ils existent.
Là je cache à tout le monde ma sollicitude, dans l’espoir de trouver le trésor, celui qui ne soit pas défendu par un talisman.
Si mon pied rencontrait un tel trésor, mon esprit désireux serait libre.
Je crois bien que l’amour envers le Simorg n’est pas aussi fabuleux, car il n’est pas ressenti des insensés comme moi ; mais je suis loin de me tenir ferme dans l’amour, je n’aime que mes trésors et mes ruines. »

La huppe lui dit :

« 0 toi qui es ivre de l’amour des richesses ! supposons que tu parviennes à trouver LE trésor ; eh bien ! tu mourras sur ce trésor, et ta vie se sera ainsi écoulée sans avoir atteint le but élevé qu’on doit tous se proposer.
L’amour de l’or est le propre des mécréants. Celui qui fait de l’or une idole est un autre "fou".
Adorer l’or, c’est de l’infidélité ; ne serais-tu pas par hasard de la famille de l’Israélite qui fabriqua le veau d’or ?.
Tout coeur qui est gâté par l’amour de l’or ou de l’idole aura la physionomie altérée, comme une monnaie fausse, au jour de la résurrection. »

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:58

Vint ensuite la bergeronnette, le corps faible et coeur tendre, agitée comme la flamme de la tête au pieds.

« Je suis, dit-elle, stupéfaite, abattue, sans vigueur, sans force, sans moyens d’existence.
Je suis frêle comme un cheveu, je n’ai personne pour me secourir, et, dans ma faiblesse, je n’ai pas la force d’une fourmi.
Je n’ai ni duvet, ni plumes, rien enfin.
Comment parvenir auprès du noble Simorg ?
Comment un faible oiseau comme moi pourrait-il arriver auprès de lui ?
La bergeronnette le pourrait-elle jamais ?

Il ne manque pas de gens dans monde qui recherchent cette union ; mais convient-elle un être tel que moi ?
Je sens que je ne puis parvenir à cette union, et ainsi je ne veux pas pour une chose impossible faire un pénible voyage.
Si je me dirigeais vers la cour du Simorg, je mourrais ou je serais brûlée en route.
Puisque je ne me sens pas propre à l’entreprise que tu proposes je me contenterai de chercher ici mon Joseph dans le puits .J’ai perdu un Joseph, mais je pourrai le trouver encore dans le monde.
Si je viens à bout de retirer mon Joseph puits, je m’envolerai avec lui du poisson à la lune. »

La huppe lui répondit

« Ô toi qui, dans ton abattement, tantôt triste, tantôt gaie, résistes à mon invitation je fais peu d’attention à tes adroits prétextes et à ton hypocrisie, bien loin d’agréer tes raisons.

Mets le pied en avant, ne souffle mot, couds-toi les lèvres.

Si tous se brûlent, tu brûleras comme les autres ; mais, puisque tu te compares métaphoriquement à Jacob, sache qu’on ne te donnera pas de Joseph : ainsi cesse d’employer la ruse. Le feu de la jalousie brûlera toujours, et le monde ne peut s’élever à l’amour de Joseph. »

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:57

Ensuite tous les autres oiseaux apportèrent, dans leur ignorance, une quantité d’excuses.

Chacun d’eux donna une sotte excuse ; toutefois il ne l’énonça pas dans l’intérieur de la réunion, mais sur le seuil.

Si je ne te répète pas les excuses de tous ces oiseaux, pardonne-moi, lecteur car ce serait trop long.
Chacun d’eux n’en avait qu’une mauvaise à présenter ; aussi comment de tels oiseaux pouvaient-ils embrasser dans leurs serres le Simorg ?

Celui qui préfère le Simorg à sa propre vie doit combattre vaillamment lui-même.
Quand on n’a pas trente grains dans son nid", il peut se faire qu’on ne soit pas amoureux du Simorg.
Puisque tu n’as pas un gésier propre à digérer le grain, pourrais-tu être le compagnon de jeûne du Simorg ?

Lorsque tu as à peine goûté au vin, comment en boiras-tu une grande coupe, ô paladin ?
Si tu n’as pas plus d’énergie et de force qu’un atome comment pourras-tu trouver le trésor du soleil ?

Puisque tu peux te noyer dans une goutte d’eau imperceptible comment pourras-tu aller du fond de la mer aux hauteurs célestes ? C’est bien réel et ce n’est pas une simple odeur.
Ceci n’est pas l’affaire de ceux qui n’ont pas le visage net.

Lorsque tous les oiseaux eurent compris ce dont il s’agissait, îls s’adressèrent encore à la huppe en ces termes :

« Toi qui te charges de nous conduire dans le chemin,
toi qui es le meilleur et le plus puissant des oiseaux,
sache que nous sommes tous faibles et sans force, sans duvet ni plumes, sans corps ni énergie ;
comment pourrons-nous enfin arriver au sublime Simorg ?

Notre arrivée auprès de lui serait un miracle.
Dis-nous avec qui cet être merveilleux a de l’analogie ; car sans cela des aveugles comme nous ne sauraient chercher ce mystère.
S’il y avait quelque rapport entre cet être et nous, nous éprouverions de l’inclination à aller vers lui ; mais nous voyons en lui Salomon, et nous sommes la fourmi mendiante.

Vois ce qu’il est et ce que nous sommes : comment l’insecte qui est retenu au fond du puits pourra-t-il s’élever jusqu’au grand Simorg ? La royauté sera-t-elle le partage du mendiant ? Cela pourra-t-il avoir lieu avec le peu de force que nous avons ? »

La huppe répondit :

« 0 oiseaux sans ambition !
comment un généreux amour pourrait-il surgir d’un coeur dépourvu de sensibilité ?

Cette sorte de mendicité, dans laquelle vous semblez vous complaire, est pour vous sans résultat. L’amour ne s’accorde pas avec le manque de sensibilité.

Celui qui aime les yeux ouverts marche à son but en jouant avec sa vie. Sache que quand le Simorg manifeste hors du voile sa face aussi brillante que le soleil, il produit des milliers d’ombres sur la terre ; puis il jette son regard sur ces ombres pures.
Il déploie donc son ombre dans le monde, et alors paraissent à chaque instant de nombreux oiseaux.

Les différentes espèces d’oiseaux qu’on voit dans le monde ne sont donc tous que l’ombre du Simorg. Sachez bien cela, ô ignorants !

Dès que vous le saurez, vous comprendrez exactement le rapport que vous avez avec le Simorg.
Admirez ce mystère avec intelligence, mais ne le divulguez pas.

Celui qui a acquis cette science est submergé dans l’immensité du Simorg ; mais, gardons-nous de dire qu’il est Dieu pour cela.

Si vous devenez ce que j’ai dit, vous ne serez pas Dieu, mais vous serez à jamais submergés en Dieu.

Un homme ainsi submergé est-il pour cela une transsubstantiation et ce que je dis à ce sujet peut-il être considéré comme superflu ?
Puisque vous savez de qui vous êtes l’ombre, vous devez être indifférents à vivre ou à mourir.
Si le Simorg n’eut pas voulu se manifester au-dehors, il n’aurait pas projeté son ombre ;
s’il eut voulu rester caché, jamais son ombre n’eut paru dans le monde.
Tout ce qui se manifeste par son ombre se produit ainsi visiblement.
Si tu n’as pas un oeil propre à voir le Simorg tu n’auras pas non plus un coeur brillant comme u miroir propre à le réfléchir.

Il est vrai qu’il n’y a pas d’oeil susceptible d’admirer cette beauté, ni de la comprendre ;
on ne peut aimer le Simorg comme les beauté temporelles, mais, par excès de bonté, il a fait un miroir pour s’y réfléchir.
Le miroir, c’est le coeur.

Regarde dans le coeur, et tu y verras son image. »

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:56

Lorsque tous les oiseaux eurent entendu ce discours, ils découvrirent les anciens secrets ( les mémoires méconnues qu’ils portaient).

Ils reconnurent leur rapport avec le Simorg,
et nécessairement éprouvèrent le désir de faire le voyage que la huppe leur proposait.
Toutefois ce discours même les fit reculer de se mettre en route ;
ils éprouvèrent tous la même inquiétude, et l’exprimèrent pareillement.

Ils dirent donc à la huppe :

« 0 toi qui es notre guide dans cette affaire ! veux-tu que nous abandonnions, pour aborder ce chemin, la vie tranquille dont nous jouissons ?...
puisque de faibles oiseaux comme nous ne peuvent se flatter de trouver le vrai chemin pour arriver au lieu sublime où demeure le Simorg. »

La huppe répondit alors, en sa qualité de guide :

« Celui qui aime ne songe pas à sa propre vie ;
si l’on aime véritablement, il faut renoncer à la vie, qu’on soit abstinent ou libertin.

Puisque ton esprit n’est pas d’accord avec ton âme, sacrifie celle-ci, et tu parviendras au but de ton voyage.
Si cette âme t’intercepte le chemin, écarte-la ; puis jette tes regards en avant et contemple.

Si l’on te demande de renoncer à la foi,
si l’on veut que tu renonces à la vie, renonce à l’une et à l’autre ;
laisse foi et sacrifie ta vie.

Un ignorant des choses spirituelles aura beau dire qu’il est faux que l’amour soit préférable soit à l’infidélité, soit à la foi, en disant : Quel rapport y a-t-il entre la foi, l’infidélité et l’amour ?
Les amants font-ils attention à leur vie ?
L’amant met le feu à toute espèce de moisson ;
il enfonce la scie à son cou, et il se perce le corps.

A l’amour il faut la douleur et le sang de mon coeur ; l’amour aime les choses difficiles.

« 0 échanson ! remplis ma coupe du sang de mon coeur et, s’il n’y en a plus, donne-moi la lie qui reste.

L’amour est une peine cruelle qui dévore tout.
Tantôt il déchire le voile de l’âme,
tantôt il le recoud.

Un atome d’amour est préférable à tout ce qui existe entre les horizons et un atome de ses peines vaut mieux que l’amour heureux de tous les amants.

L’amour est la moelle des êtres ; mais il n’existe pas sans douleur réelle.

Quiconque a le pied ferme dans l’amour renonce à la fois à la religion et à l’incrédulité.

L’amour t’ouvrira la porte de la pauvreté spirituelle, et la pauvreté te montrera le chemin de l’incrédulité.

Quand il ne te restera plus ni incrédulité, ni religion, ton corps et ton âme disparaîtront ;
tu seras digne de ces mystères... il faut, en effet, être tel pour pénétrer.

Avance donc sans crainte ton pied dans cette voie comme les hommes spirituels, et renonce, sans balancer, à la foi et à l’infidélité.

N’hésite pas, retire tes mains de l’enfance,
aies plutôt pour cette chose l’ardeur des braves ;
cent vicissitudes tomberaient inopinément sur toi, que tu n’aurais pas de crainte à éprouver si elles avaient lieu dans la voie dont il s’agit. »

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:55

Lorsque tous les oiseaux eurent entendu cette histoire ils se décidèrent à renoncer eux aussi à la vie.

La pensée du Simorg enleva le repos de leur coeur ; son unique amour remplit le coeur des cent mille oiseaux.
Ils firent le projet de se mettre en route, projet louable, pour lequel ils se préparèrent promptement.

Tous dirent : « Actuellement il faut nous procurer avec notre argent un guide pour nouer et dénouer.
Il nous faut un conducteur pour notre route, parce qu’on ne peut agir d’après ses propres idées.
Il faut un excellent administrateur en un tel chemin dans l’espoir qu’il puisse nous sauver de cette mer profonde.
Nous obéirons de coeur à ce guide ; nous ferons ce qu’il dira, bon ou mauvais, pour qu’à la fin notre boule tombe, loin de cette place de vanterie, dans le maillet du Caucase.
L’atome joindra ainsi le majestueux soleil ; l’ombre du Simorg tombera sur nous. »

A la fin les oiseaux dirent :

" Puisque nous n’avons pas de chef reconnu tirons au sort, c’est la meilleure manière. Celui sur qui tombera le sort sera notre chef ; il sera grand parmi les petits. »

Lorsque ce tirage au sort fut résolu, le coeur des oiseaux impatients reprit de la tranquillité.
En effet, quand la chose fut décidée, l’effervescence se calma, et tous les oiseaux restèrent silencieux.
Ils tirèrent donc au sort d’une manière régulière, et le sort tomba sur la huppe aimante.
Tous l’acceptèrent pour guide et résolurent de lui obéir, jusqu’à exposer leur vie, quelque chose qu’elle commandât.

Tous dirent alors d’un commun accord :

« La huppe est désormais notre chef, notre guide et notre conducteur dans cette voie.
Nous recevrons ses ordres, et nous lui obéirons ;
nous n’épargnerons, pour lui être agréables, ni notre âme, ni notre corps. »

Lorsque la huppe entreprenante arriva après sa nomination, on mit la couronne sur sa tête.

Cent mille oiseaux accoururent dans le chemin ; ils étaient en si grand nombre qu’ils cachaient la lune et le poisson.

Lorsqu’ils aperçurent, du chemin, l’entrée de la première vallée, ils s’envolèrent de frayeur jusqu’à la lune.
La terreur de ce chemin s’empara de leur âme, un feu ardent s’empara de leur coeur.
Ils soulevèrent tous à l’envi leurs plumes, leurs ailes, leurs pattes, leur tête.
Tous, dans leur intention pure, renoncèrent à la vie ; en effet, leur tâche était lourde et le chemin long.

C’était un chemin où l’on ne pouvait avancer et où, chose étonnante ! il n’y avait ni bien ni mal.
Le silence et la tranquillité y régnaient ; il n’y avait ni augmentation, ni diminution.

Cependant un des oiseaux demanda à la huppe :

« Pourquoi ce chemin est-il désert ? »

La huppe lui répondit :

« C’est à cause du respect qu’inspire le roi, à la demeure duquel il conduit. »

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:54

Tous les oiseaux par la terreur et la crainte de la route eurent leurs plumes et leurs ailes pleines de sang, et poussèrent des gémissements.

Ils virent un chemin sans terme...
ils éprouvèrent la peine de l’amour, et ils n’y virent pas de remède.

Le vent du détachement des choses terrestres soufflait tellement en ce lieu que le ciel en avait sa voûte brisée.

Sur ce chemin désert, où le paon du firmament ne sert de rien, comment un oiseau (hormis la huppe) pourrait-il rester un seul instant ?

Aussi les oiseaux, dans la crainte que la vue du chemin leur faisait éprouver, entourèrent-ils, réunis en un même endroit, la huppe, et hors d’eux-mêmes, devenus tous ses disciples (tâlib) pour la voie spirituelle, ils lui dirent

« Ô toi qui connais ce chemin ! nous n’ignorons pas qu’on ne peut se présenter devant le roi que d’une manière très respectueuse.
Mais toi, qui as souvent été en présence de Salomon, et qui t’es assise sur le tapis royal, tu connais tous les usages de l’étiquette,
tu sais où il y a incertitude et où il y a assurance.
Tu as vu aussi les montées et les descentes de cette route, et tu as volé bien des fois autour du monde.

Puisque, au moyen de notre argent, tu es aujourd’hui notre imam pour lier et délier, nous voudrions te voir monter ici sur le minbar (chaire).
Instruis nous,nous qui sommes ta troupe, au sujet du chemin sur lequel nous allons nous engager.

Explique-nous aussi les usages et le cérémonial usités chez les rois ; car nous ne voulons pas nous conduire follement dans cette aventure. Nous trouvons tous des difficultés dans nos esprits et il faut pour ce chemin un esprit libre de soucis.

En t’interrogeant sur les difficultés qui se présentent à nos pensées, nous voulons effacer les doutes de nos esprits.
Dénoue donc dès à présent ces difficultés, afin que nous nous mettions volontiers en route, car nous savons que nous ne pouvons voir clair sur ce long chemin,si nous manquons de tous les renseignements nécessaires.

Lorsque notre esprit sera débarrassé de toute angoisse notre corps se mettra en route, et nous irons poser ensuite notre tête sur le seuil sacré, sans esprit ni corps. »

Alors la huppe se disposa à parler aux oiseaux.

Pour cela, elle s’assit sur un trône avant de commencer son discours.

Quand les oiseaux la virent sur son trône avec sa couronne, ils furent charmés.
Devant elle plus de mille individus de l’armée des oiseaux se formèrent en rangs.

Le rossignol et la tourterelle vinrent ensemble s’adresser à elle.
Comme ils vinrent pour dire la même chose, ils étaient comme deux lecteurs à la douce voix.

Tous les deux firent alors entendre leur chant à tel point que le monde entier en eut connaissance.

Tous ceux qui l’entendirent perdirent le repos, ainsi que le sentiment.

Un état extraordinaire eut lieu pour chacun d’eux ; nul n’était ni dans son assiette, ni hors de lui.

Ensuite la huppe fit son allocution, et souleva par là le voile de la face du Mystère.

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:53

Cependant un oiseau interrogea la huppe en ces termes :

« 0 toi qui te mets à notre tête dis-nous en quoi tu as sur nous la prééminence ?

Puisque tu es en réalité comme nous, et nous comme toi, d’où vient la différence qu’il y a entre nous ?
Quelle faute avons-nous commise dans notre âme ou dans notre corps, pour que tu sois d’une catégorie pure, et nous d’une catégorie impure ? »

La huppe répondit :

« Sache, ô oiseau ! que Salomon m’aperçut par hasard une fois, et que le bonheur que j’ai en partage ne fut le résultat ni de l’or, ni de l’argent, mais de cette heureuse rencontre.

Comment, en effet, une créature aurait-elle un si grand avantage par l’obéissance seule ? car c’est en vain que Satan obéit.

Toutefois, si quelqu’un disait qu’il faut rejeter l’obéissance, que la malédiction pleuve sur lui pour toujours !
Ne néglige donc jamais l’obéissance, mais ne mets aucun prix à cette obéissance.

Passe ta vie dans l’obéissance, et alors tu obtiendras un regard du véritable Salomon.

Si tu en es agréé, tu seras plus encore que ce que je pourrais dire.

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:52

Un autre oiseau dit à la huppe :

« 0 protectrice de l’armée de Salomon ! Moi je suis impuissant à entreprendre ce voyage.
Je suis faible et sans force, je ne pourrai aborder un tel chemin.
Il y a une longue vallée à parcourir, et le chemin est difficile ;
Je mourrai à la première station.

On trouve beaucoup de volcans et de dangers sur la route ; aussi ne convient-il pas à tout le monde de s’engager dans une telle entreprise.
Là des milliers de têtes roulent comme des boules de mil, car il en a péri beaucoup de ceux qui on été à la recherche du Simorg.

Des milliers d’intelligences ont reconnu leur néant... et, si elles ne l’ont pas fait, elle y ont été contraintes.

Dans un tel chemin, où les hommes les plus sincères ont caché par crainte leur tête sous un linceul, que deviendrai-je, moi, malheureux, si ce n’est de la poussière ?
car si j’entreprenais un tel voyage mourrais dans les gémissements. »

« 0 toi qui es si abattu ! lui répond la huppe, pourquoi ton coeur est-il ainsi serré à ce sujet ?

Puisque tu as peu de valeur dans ce monde, que tu sois jeune et vaillant, vieux et faible, c’est la même chose !

Le monde est comparable à un tas d’ordure ; les créatures y périssent à chaque porte.
Des milliers de personnes, comme le ver à soie qui jaunit, périssent au milieu des pleurs et de l’affliction chaque jours.

Il vaut mieux perdre misérablement la vie dans la recherche que je propose, que de languir désolé dans l’infamie.
Si nous ne réussissons pas dans cette recherche et que nous mourions de douleur, eh bien tant pis.

Comme les fautes sont nombreuses dans le monde, il est bon d’en éviter une nouvelle.
L’amour a beau être considéré par quelques-uns comme une folie, à vaut mieux cependant s’y livrer que de balayer et de poser des ventouses.

Des milliers de créatures sont astucieusement occupées à la poursuite du cadavre de ce monde.
En supposant même que la chose se fasse sans astuce, n’y prends aucune part, et mon chagrin sera moindre.

Quand feras-tu de ton coeur un océan d’amour ? si tu te livres et participes à ce commerce, surtout avec astuce ?

Certains diront que le désir des choses spirituelles est de la présomption, et qu’on ne saurait parvenir là où n’est parvenu personne.
Mais ne vaut-il pas mieux que je sacrifie ma vie dans l’orgueil de ce désir plutôt que d’attacher mon coeur à une boutique ?

J’ai tout vu et tout entendu, et rien n’a ébranlé ma résolution.
J’ai eu longtemps affaire avec les hommes, et j’ai vu combien il y en a peu qui soient vraiment détachés des richesses .

Tant que nous ne mourrons pas à nous-mêmes et que nous ne serons pas indifférents aux créatures, notre âme ne sera pas libre.
Un mort vaut mieux que celui qui n’est pas entièrement mort aux créatures de ce monde, car il ne peut être admis derrière le rideau.

Le mahram de ce rideau doit avoir une âme intelligente.
Quand on prend part à la vie extérieure, on n’est pas homme de la vie spirituelle.

Mets-y le pied si tu es un homme d’action, et retire à la fin tes mains des ruses féminines.
Sache sûrement que si même cette recherche était impie, c’est cependant ce qu’il faut faire, et la chose n’est pas facile. Le fruit est sans feuilles sur i l’arbre de l’amour.

Dis à celui qui a des feuilles renoncer. »

Lorsque l’amour s’est emparé d’une personne, il enlève le coeur.
L’amour plonge l’homme dans le sang il le jette, la tête un bas, en dehors du rideau.
Il ne le laisse pas tranquille un seul instant avec lui-même ;il le tue, et demande encore le prix du sang.

L’eau qu’il lui donne à boire, ce sont des larmes ;
le pain qu’il lui donne à manger a pour levain du sang.

Mais si à cause de sa faiblesse il est plus débile que la fourmi,
l’amour lui prête à chaque instant de la force.

Lorsque l’homme est tombé, dans l’océan du danger, comment pourra-t-il manger une bouchée de pain s’il manque de courage ?

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:51

Un troisième oiseau dit à la huppe :

« Je suis couvert de fautes, ainsi, comment me mettre en route ?

La mouche, qui est toute souillée, sera-t-elle digne du Simorg au Caucase ?
Celui qui, entraîné par le péché, détourne la tête de la voie spirituelle, comment pourra-t-il approcher du roi ? »

La huppe répondit :

" 0 insouciant oiseau ne désespère pas ; demande la grâce et la faveur éternelle.
Si tu jettes si facilement ton bouclier loin de toi, ô ignorant ! ton affaire sera difficile.
Si ton repentir n’était pas accepté, la chute qui y donne lieu serait-elle utile ?

Lorsque tu as péché, la porte du repentir reste ouverte.
Fais donc pénitence, car cette porte ne sera pas fermée pour toi.
Pourvu que tu entres avec sincérité dans ce chemin, la victoire te sera facile.

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:50

Un autre oiseau dit à la huppe :

« je suis efféminé de caractère et je ne sais que sauter d’une branche à l’autre.
Tantôt je suis libertin, tantôt abstinent ;
d’autres fois je suis ivre ;
tantôt j’existe et n’existe pas ;
tantôt je n’existe pas et j’existe ;
tantôt mon âme concupiscente me porte à aller dans les tavernes,
tantôt mon esprit m’engage à me livrer à la prière.

Quelquefois le diable me détourne malgré moi de la route spirituelle, d’autres fois les anges m’y font rentrer.
Ainsi, aussi stupéfait que je suis entre ces deux attractions, que puis-je faire dans le puits et dans la prison où je gémis comme Joseph ? »

La huppe répondit :

« Ceci arrive à tout le monde ; car il y a peu de gens qui possèdent des qualités identiques. Si tous étaient purs originairement, Dieu aurait-il dû envoyer ses prophètes ?

En t’attachant à l’obéissance, tu arriveras aisément au bonheur.
Jusqu’à ce que ta vie s’élève comme une montagne, elle ne donnera à ton corps ni repos ni bonheur.

0 toi qui résides dans les étuves de la paresse, et qui es cependant plein de désirs tes larmes de sang dévoilent les secrets de ton coeur, tandis que sa rouille annonce la satiété rapide du bien-être.

Et lorsque tu nourris toujours ta chienne d’âme, ton naturel est pis que celui de l’impuissant hermaphrodite.

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