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  • : La voie de l'interieur et de l'extérieur, Al Insan
  • : Un essais de contribution à l'édification islamique...
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  • EDDIE
  • Pauvre en Allah. Recherchant sa face et celle de sont bien aimé. Ya Allah Ya Rabbi...
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HOMAGE A UN MAITRE

Serviteur infatigable, Esclave d'Allah, Serviteur du Prophète Mohamad (saw), ce Khadim Rassoul, le Cheick Abdoul Malick KONATE est un homme impressionnant. Toujours avec son bâton de pèlerin, partit pour prêcher la parole d'Allah, infuser dans nos cœurs l'amour du prophète Mohamad (saw).  
Tu nous fait goutter à la source intarissable de la connaissance du prophète (saw), Tu nous l'a fait aimer.
Le Dimanche 26 Avril 2009 à vue le palais de la culture bondé jusqu’à refuser du monde. Tout le monde voulait plonger avec toi dans cet océan de savoir, tout le monde voulait entendre parler du prophète (saw).

Puisse Allah te Bénir.

 

Ô toi Mohamad, Bien-aimé d’Allah.

Ô toi Mohamad, Lumière venant d’Allah.

De par toi Allah à ouvert le cycle de la création

De par toi Allah à fermer le cycle de la prophétie.

Tu es la source de la Miséricorde divine, étincelante comme le diamant

Tu es la source de la vérité à partir de laquelle se manifestent les tabernacles des Réalités divines.

Tu es  la source directe des connaissances,

Tu es la voie complète d’Allah la plus droite.

Et tu es certes, d'une moralité imminente.

    Allâhumma salli `alâ Sayyidinâ Muhammadin-il-Fâtihi limâ ughliqa wal Khâtimi limâ sabaqa nâsiri-l-Haqqi bil Haqqi wal Hadî ila sirâtikal mustaqimi wa `ala âlihi haqqa qadrihi wa miqdârihi-l-`adhîm.

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MEDITATION

L'amour des biens convoités est présenté aux hommes sous des apparences belles et trompeuses; tels sont les femmes, les enfants, les lourds amoncellements d'or et d'argent, les cheveaux racés, le betail, les terres cultivées: C'est là une joissance éphémère de le vie de ce monde, mais le meilleur lieu de retour sera auprès de Dieu.

MSourate 3 Verset 14

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JE T'AIME YA ROSSOULOULAH

26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:38

Un autre oiseau dit à la huppe :

« 0 toi qui es clairvoyante ! ce que tu proposes est digne d’attirer l’ambition.
Quoique je sois faible d’apparence, j’ai en réalité une noble ardeur ;
quoique je n’aie que peu de force, j’ai cependant une haute ambition spirituelle. »

La huppe répondit :

« L’aimant de ceux qui sont atteint par le processus mystique qui commence par l’ alast [1] est l’ambition spirituelle la plus haute, c’est elle qui dévoile tout ce qui existe.
Celui qui est animé par cette sublime ambition connaît aussitôt tout ce qui Est.
Quand on possède tant soit peu seulement cette noble ambition, elle nous soumet tout ...même le soleil.
Le point capital du royaume du monde, c’est l’ambition spirituelle.
Cette ambition, c’est l’aile et les plumes de l’oiseau des âmes. »

 

[1] le pacte de l’Alast est cette nuit où selon la religion musulmanne et la tradition soufie, Dieu créa en une seule fois toutes les âmes destinées à exister, et où, avec l’ensemble de la Création, à l’appel de Dieu : "Ne suis-je pas votre Seigneur ?", elles tressaillirent de joie et répondirent par l’affirmative.
Certains soufis, tel Ruzbehan de Chiraz, disent que seules les âmes des achik (ou amoureux fous) de Dieu répondirent à cet appel par un acte de totale allégeance, un acte d’amour qui faisait qu’à l’écart de la communauté des autres croyants, ils ne souhaitaient et ne demandaient rien d’autre que l’anéantissement dans cet amour, dédaignant les récompenses et les bienfaits réservés aux fidèles en leur paradis.
Comme cette nuit de l’Alast eut lieu sans lieu ni temps, l’évanouissement dans lequel sombre l’âme extasiée rencontrant l’Aimé Sublime est aussi la manifestation de cet autre "espace-temps" dans lequel le soufi est happé, ravi hors de ce monde dans l’extase.

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:37

Un autre oiseau dit à la huppe :

« Si l’Ultimité dont nous poursuivons la trace a en partage la justice, la vérité et la fidélité, j’ai reçu aussi à ma naissance beaucoup de droiture et d’intégrité, et je n’ai jamais manqué d’équité envers personne.
Quand ces qualités se trouvent réunies en un individu, quel ne sera pas son rang dans la connaissance des choses spirituelles ? »
« La justice, lui répondit la huppe, c’est le roi du salut.

Celui qui est équitable s’est sauvé des futilités.
Il vaut bien mieux, en effet, observer l’équité que de passer sa vie entière dans les prosternations et les génuflexions du culte extérieur.
La libéralité elle-même n’est pas préférable dans les deux mondes à la justice qu’on exerce en secret.
Mais celui qui la met ouvertement en pratique sera difficilement exempt d’hypocrisie.

Quant aux hommes de la voie spirituelle, ils ne demandent à personne de leur faire justice, mais ils la tirent généreusement de leur être essentiel. »

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:36

Un autre oiseau demanda à la huppe :

« Ô toi qui es notre chef ! la hardiesse est-elle permise auprès de cette majesté ?
Si quelqu’un est en possession d’une grande hardiesse, il ne ressent plus ensuite aucune crainte.
Puisque tu as la hardiesse nécessaire, parle, répands les perles du sens et dis les secrets. »
« Toute personne qui en est digne, répondit la huppe, est le mahram [1] du secret de la Divinité.
Si elle déploie de la hardiesse, c’est à bon droit, puisqu’elle a la constante intelligence des secrets de l’Ultime.
Toutefois, comment l’homme qui connaît ces secrets et qui les comprend pourrait-il les divulguer ?

A quoi bon la contrainte et la réserve quand on est guidé par le pur amour ?
Alors un peu de hardiesse est permise.
Comment le chamelier, obligé de se tenir à l’écart, pourra-t-il être le confident du roi ?
Il a beau être hardi comme les gens du secret, il n’en reste pas moins en arrière quant à la foi et à l’âme.

Comment un libertin peut-il avoir dans l’armée le courage de la hardiesse devant le roi ?
S’il y a dans le chemin spirituel un véritable derviche étranger jusque-là aux choses du ciel, le contentement qu’il éprouve lui donne une confiante hardiesse.
Celui qui est hardi par excès d’amour voit rab (le Seigneur) c’est-à-dire l’Ultime en tout, et ne fait plus la différence entre rab (Dieu) et de rob (la douceur).

Dans la folie que lui cause l’agitation de l’amour, il marchera, poussé par son ardeur même, au-dessus de l’eau.
Sa hardiesse sera alors bonne et louable, parce que cet homme, fou d’amour, est comme du feu.
Mais le salut peut-il se trouver dans le chemin du feu ?
Et pourtant peut-on dans ce cas blâmer l’insensé ?
Toi aussi lorsque la folie te viendra manifestement on ne pourra comprendre tout ce que tu diras...

[1] Le terme de Mahram désigne toute personne avec qui il est interdit d’avoir une relation sexuelle sous peine d’inceste : la famille de sang, l’épouse de quelqu’un ou des personnes du même sexe s’ils sont pubères

 

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:35

Un autre oiseau dit à la huppe :

« Tant que je serai vivant, l’amour de l’Être éternel me sera cher et agréable.
Séparé de tout, je réside loin de tout... mais je n’abandonne pas la pensée d’aimer cet Être mystérieux.
J’ai vu toutes les créatures du monde, et, bien loin de m’attacher à quelqu’une, je me suis détaché de toutes.
La folie de l’amour m’occupe seule et me suffit.
Une telle folie ne convient pas à tout le monde.
J’applique mon âme à l’amour de cet ami ; mais ma recherche est vaine.
Le temps est venu où je dois tirer une ligne sur ma vie, afin de pouvoir partager la coupe de vin de mon bien aimé.
Alors je rendrai lumineux par sa beauté l’oeil de mon coeur, et ma main touchera son cou en gage d’union. »
« Ce n’est ni par des prétentions, ni par des vanteries, répondit la huppe, qu’on peut devenir commensal du Simorg au Caucase.
N’exalte pas tant et si amplement l’amour que tu crois ressentir pour lui, car il n’est pas donné à tout le monde de le posséder. Il faut que le vent du bonheur s’élève pour écarter le voile de la face de ce mystère.
Alors le Simorg t’attirera dans sa voie... et il te fera asseoir tout seul dans son harem.
Si tu as la prétention d’aller en ce lieu sacré, n’oublie pas que ton soin principal doit être d’arriver au sens des choses spirituelles ; car ton amour pour le Simorg ne serait pour toi qu’un tourment sans réciprocité.

Il faut pour ton bonheur que le Simorg t’aime lui-même. »

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:34

Un autre oiseau dit à la huppe : « Je crois que j’ai acquis, quant à moi, toute la perfection dont je suis capable,
et je l’ai acquise par de pénibles ascèses
Puisque j’obtiens ici le résultat que je désire, il m’est difficile de m’en aller de ce lieu.
As-tu jamais vu quelqu’un quitter un trésor pour s’en aller errer péniblement dans la montagne et dans la plaine ? »

La huppe répondit : « 0 caractère diabolique, plein d’orgueil !
Toi qui es engoncé dans l’égoïsme et qui as du recul pour agir, tu as été séduit par ton imagination...
et tu t’es éloigné du champ de la connaissance réelle des choses
L’âme concupiscente a eu le dessus sur ton esprit ; le diable a pris possession de ton cerveau.
L’orgueil s’est emparé de toi et t’a complètement dominé.
La lumière que tu crois avoir dans la voie spirituelle n’est que du feu,
et le goût que tu as pour les choses du ciel n’est qu’imaginaire.
L’amour extatique et la pauvreté spirituelle que tu crois avoir ne sont qu’une vaine imagination
tout ce dont tu te flattes n’est autre chose qu’impossibilité.
Ne te laisse pas séduire par la lueur qui t’arrive du chemin
tant que ton âme concupiscente est avec toi, sois attentif.

Tu dois combattre un ennemi tel...l’épée à la main : comment quelqu’un pourrait-il en cette circonstance se croire en sûreté ?
Si une fausse lumière se manifeste à toi de ton âme égarée,
tu dois la considérer comme la piqûre du scorpion, pour laquelle il te faut employer du persil.

N’accepte pas la lueur de cette impure lumière ; puisque tu n’es pas le soleil, ne cherche pas à être plus que l’atome.
Que l’obscurité que tu trouveras dans le chemin où je veux t’engager ne te désespère pas,
et que la lumière que tu y rencontreras ne te donne pas la présomption d’être compagnon du soleil. Tant que tu demeureras, ô ami, dans l’orgueil de ton existence, tes lectures et tes efforts ne vaudront pas plus qu’une obole.

C’est seulement quand tu renonceras à cet orgueil que tu pourras abandonner sans regret la vie ; car, si l’orgueil de l’existence ne te subjuguait pas, tu n’éprouverais pas la douleur du néant. Mais il te faut au moins quelque peu te nourrir de l’existence ; et avec elle vient l’infidélité et l’idolâtrie.

Et cependant si tu viens un instant seulement à l’existence, les flèches du malheur t’atteindront de toutes parts.

Tant que tu vivras en effet, tu devras asservir ton corps aux douleurs de l’âme et courber ton cou sous cent adversités ; tant que tu existeras visiblement, le monde te fera subir cent vexations encore...

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:32

Un autre oiseau dit à la huppe :
« Dis-moi, toi qui as acquis de la célébrité, comment je dois faire pour jouir du contentement dans ce voyage.
Si tu me le dis, mon trouble diminuera, et je consentirai à me laisser aller dans cette entreprise.
Il faut, en effet, à l’homme une direction pour ce voyage lointain, afin qu’il n’ait pas d’appréhension pour la route qu’il doit parcourir.
Puisque je ne veux pas accepter la direction du monde invisible, je repousse, à plus forte raison, la fausse direction des créatures. »

« Tant que tu vivras, répondit la huppe, contente toi du souvenir de l’Ultime, et garde-toi de tout indiscret parleur.
Si ton âme possède ce contentement, ses soucis et ses chagrins s’évanouiront.
Tel est, dans les deux mondes, le propre du contentement des hommes.
C’est par cela que la coupole du ciel est en mouvement.
Demeure en Dieu dans le contentement, tourne comme le ciel, par amour pour lui.
Si tu connais quelque chose de meilleur, dis-le, ô pauvre oiseau !
...pour que tu sois heureux au moins un instant. »

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:31

Un autre oiseau dit à la huppe :« 0 chef du chemin !
Que demanderai-je au Simorg si j’arrive au lieu qu’il habite ?
Puisque par lui le monde sera lumineux, pour moi j’ignore ce que je pourrai lui demander.
Si je savais quelle est la meilleure chose au monde, je la demanderais au Simorg quand j’arriverai au lieu qu’il habite. »

La huppe répondit : « 0 insensé !
quoi ! tu ne sais que demander ?
Mais demande donc ce que tu désires le plus !
Il faut toujours que l’homme sache ce qu’il doit demander.
Mais le Simorg lui même vaut mieux que tout ce que tu peux souhaiter.
Pourrais-tu en apprendre sur lui en ce monde tout ce que tu veux en savoir ?
Celui qui a senti l’odeur de la poussière qui couvre le seuil de sa porte pourrait-il s’en éloigner jamais,
... quand bien même même on voudrait l’y décider par des présents ? »

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:30

Un autre oiseau dit à la huppe :
« 0 toi qui veut nous conduire auprès de la majesté inconnue ! quelle est la chose la plus appréciée à cette cour ?
Si tu nous l’indiques, nous porterons ce qu’on y préfère.
Il faut aux rois des dons précieux ; il n’y a que les gens vils qui se permettent de se présenter devant eux les mains vides. »
« 0 toi qui m’interroges ! répondit la huppe, si tu veux suivre mon avis, tu porteras au pays du Simorg ce qu’on n’y trouve pas.
Est-il en effet convenable d’emporter d’ici ce qui se trouve déjà là bas ?
Là bas se trouve la science ;
là bas se trouvent les secrets ; là bas se trouve abondamment l’obéissance passive des êtres spirituels.
Portes-y donc l’ardeur de l’âme et la peine de l’esprit, parce que personne ne doit donner autre chose.
Si un seul soupir d’amour parvient en ce lieu, il y portera le parfum du coeur.
Ce lieu est consacré à l’essence de l’âme et non à sa vile enveloppe.

Si l’homme peut y pousser un soupir, il sera aussitôt en possession du salut. »

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:29

Un autre oiseau dit à la huppe :
« 0 toi qui connais le chemin... en parles et où tu veux nous accompagner ! la vue doit s’obscurcir sur cette route qui paraît pénible et longue de bien des parasanges. [1] »
« Nous avons, répondit la huppe, sept vallées à franchir,... et ce n’est qu’après ces vallées qu’on découvre le palais du Simorg.
Personne n’est revenu dans le monde après avoir parcouru cette route ; on ne saurait connaître de combien de parasanges en est l’étendue.
Puisqu’il en est ainsi, comment veux-tu qu’on puisse t’instruire à ce sujet et calmer ton impatience ?
Insensé que tu es, tous ceux qui sont entrés sur cette route s’y étant égarés pour toujours, comment pourraient-ils t’en donner des nouvelles ?

La première vallée qui se présente est celle de la recherche (talab) ;
celle qui vient ensuite est celle de l’amour (’ischc), laquelle est sans limite ;
la troisième est celle de la connaissance (uta’rifat),
la quatrième celle de l’indépendance (istignâ),
la cinquième celle de la pure unité (tauhîd),
la sixième celle de la terrible stupéfaction (hairat),
la septième enfin celle de la pauvreté (facr) et de l’anéantissement (fanâ), vallée au-delà de laquelle on ne peut avancer.
Là tu seras attiré et cependant tu ne pourras continuer ta route ;
une seule goutte d’eau sera pour toi comme un océan.

Aussitôt que tu seras entré dans la première vallée, celle de la recherche (talab), cent choses pénibles t’assailliront sans cesse.
A chaque instant tu auras à éprouver en ce lieu cent épreuves ; le perroquet du ciel n’est là qu’une mouche.

Il te faudra passer plusieurs années dans cette vallée à faire de pénibles efforts et y changer d’état.
Il te faudra abandonner en effet tes richesses et te jouer de tout ce que tu possèdes.
Il te faudra entrer dans une mare de sang en renonçant à tout ;
et quand tu auras la certitude que tu ne possèdes plus rien, il te restera encore à détacher ton coeur de tout ce qui existe.

Lorsque ton coeur sera ainsi sauvé de la perdition, tu verras briller la pure lumière de la majesté divine, et, lorsqu’elle se manifestera à ton esprit, tes désirs se multiplieront à l’infini.

Y aurait-il alors du feu sur la route du voyageur spirituel et mille nouvelles vallées plus pénibles à traverser les unes que les autres, que, mû par son amour, il s’engagerait comme un fou dans ces vallées et se précipiterait comme le papillon au milieu de la flamme.

Poussé par son délire, il se livrera à la recherche figurée par cette vallée ; il en demandera à son échanson une gorgée. Lorsqu’il aura bu quelques gouttes de ce vin, il oubliera les deux mondes.
Submergé dans l’océan de l’immensité, il aura cependant les lèvres sèches, et il ne pourra demander qu’à son propre coeur le secret de l’éternelle beauté.
Dans son désir de connaître ce secret, il ne craindra pas les dragons qui cherchent à le dévorer.

Si, en ce moment, la foi et l’infidélité se présentaient ensemble à lui, il les recevrait également volontiers, pourvu qu’elles lui ouvrent la porte qui devrait le faire parvenir à son but.
En effet, quand cette porte lui est ouverte, qu’est alors la foi ou l’infidélité, puisque de l’autre côté de cette porte il n’y a ni l’une ni l’autre ? »

1] unité de longueur : 40 stades enivron

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:26

« Après la première vallée (continua la huppe), celle de l’amour (ischc) se présente. Pour y entrer il faut se plonger tout à fait dans le feu ; que dis-je ? on doit être soi-même du feu, car autrement on ne pourrait y vivre.

L’amant véritable doit être en effet pareil au feu ;
il faut qu’il ait le visage enflammé ;
qu’il soit brûlant et impétueux comme le feu.

Pour aimer, il ne faut pas avoir d’arrière-pensée ;
il faut être disposé à jeter volontiers dans le feu cent mondes ;
il ne faut connaître ni la foi ni l’infidélité, n’avoir ni doute ni certitude.
Dans ce chemin il n’y a pas de différence entre le bien et le mal ;
avec l’amour, ni le bien ni le mal n’existent plus.

O toi qui vis dans l’insouciance ! ce discours ne saurait te toucher ;
tu le repousses,
tes dents ne peuvent y mordre.
Celui qui agit loyalement joue argent comptant,
il joue sa tête pour s’unir à son ami.
Les autres se contenteront de la promesse qu’on leur fera pour demain ;
mais celui-là recevra la chose argent comptant.

Si celui qui s’engage dans la voie spirituelle ne se consume pas lui-même en entier, comment pourra-t-il être délivré de la tristesse qui l’accable ?

Tant que toute essence ne sera pas radicalement consumée, pourras-tu faire de ton coeur un objet de rubis et le vendre ?

Le faucon est toujours en proie au feu de l’agitation tant qu’il n’arrive pas à son but.
Si le poisson tombe de l’Océan sur la plage, il s’agite jusqu’à ce qu’il soit retourné dans l’eau.

Dans cette vallée, l’amour est représenté par le feu, et sa fumée c’est la raison.
Lorsque l’amour vient, la raison fuit au plus vite.
La raison ne peut cohabiter avec la folie de l’amour ;
l’amour n’a rien à faire avec la raison humaine.

Si tu acquérais du monde invisible une vue réellement droite, tu pourrais alors seulement connaître la source de l’amour mystérieux que je t’annonce.
L’existence de l’amour est peu à peu complètement détruite par l’ivresse même de l’amour.

Si tu possédais la vue spirituelle (du monde invisible), les atomes du monde visible te seraient aussi dévoilés ;
mais si tu regardes avec l’oeil de l’intelligence (humaine), tu ne comprendras jamais comme il faut l’amour.

Un homme éprouvé et libre peut seul ressentir cet amour spirituel.
Or tu n’as pas l’expérience voulue, et d’ailleurs tu n’es pas réellement amoureux ;

tu es mort ; comment serais-tu propre à l’amour ?

Il faudrait que celui qui s’engage dans cette voie eût des milliers de coeurs vivants d’amour, afin de pouvoir à chaque instant les sacrifier par centaines. »

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