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  • : La voie de l'interieur et de l'extérieur, Al Insan
  • : Un essais de contribution à l'édification islamique...
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  • Pauvre en Allah. Recherchant sa face et celle de sont bien aimé. Ya Allah Ya Rabbi...
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HOMAGE A UN MAITRE

Serviteur infatigable, Esclave d'Allah, Serviteur du Prophète Mohamad (saw), ce Khadim Rassoul, le Cheick Abdoul Malick KONATE est un homme impressionnant. Toujours avec son bâton de pèlerin, partit pour prêcher la parole d'Allah, infuser dans nos cœurs l'amour du prophète Mohamad (saw).  
Tu nous fait goutter à la source intarissable de la connaissance du prophète (saw), Tu nous l'a fait aimer.
Le Dimanche 26 Avril 2009 à vue le palais de la culture bondé jusqu’à refuser du monde. Tout le monde voulait plonger avec toi dans cet océan de savoir, tout le monde voulait entendre parler du prophète (saw).

Puisse Allah te Bénir.

 

Ô toi Mohamad, Bien-aimé d’Allah.

Ô toi Mohamad, Lumière venant d’Allah.

De par toi Allah à ouvert le cycle de la création

De par toi Allah à fermer le cycle de la prophétie.

Tu es la source de la Miséricorde divine, étincelante comme le diamant

Tu es la source de la vérité à partir de laquelle se manifestent les tabernacles des Réalités divines.

Tu es  la source directe des connaissances,

Tu es la voie complète d’Allah la plus droite.

Et tu es certes, d'une moralité imminente.

    Allâhumma salli `alâ Sayyidinâ Muhammadin-il-Fâtihi limâ ughliqa wal Khâtimi limâ sabaqa nâsiri-l-Haqqi bil Haqqi wal Hadî ila sirâtikal mustaqimi wa `ala âlihi haqqa qadrihi wa miqdârihi-l-`adhîm.

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MEDITATION

L'amour des biens convoités est présenté aux hommes sous des apparences belles et trompeuses; tels sont les femmes, les enfants, les lourds amoncellements d'or et d'argent, les cheveaux racés, le betail, les terres cultivées: C'est là une joissance éphémère de le vie de ce monde, mais le meilleur lieu de retour sera auprès de Dieu.

MSourate 3 Verset 14

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JE T'AIME YA ROSSOULOULAH

10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 13:16

Nous présentons, ici, un commentaire de la sourate Yâ-Sîn telle qu’il a été fait par certains des plus grands exégètes du Coran, et résumé par cheikh Mohamed ‘Ali Essaboûnî dans son « Safwat Essafwa ». Nous y ajouterons, à chaque fois que c’est nécessaire, le commentaire de Djalâl Eddine Souyoûtî écrit avec le cheikh Djalâl Eddine Mohammed Ibn Ahmed El-Mohalli et intitulé « El-Djalâlayn », parce qu’il est l’auteur de cette épître et son commentaire de cette sourate serait judicieux et intéressant.

 

 

« Ya-Sin. Par le Coran plein de sagesse ! En vérité, tu es du nombre des messagers ».



Commentaire : « Yâ-Sîn » : « Les lettres séparées qui se trouvent au début de certaines sourates servent à attirer l’attention sur le caractère miraculeux du Coran qui, bien qu’il soit conçu avec des lettres que les Arabes connaissent et dont ils se servent pour parler, il n’en reste pas moins que son agencement admirable et miraculeux est une preuve qu’il provient d’Allah . Par ailleurs, Ibn ‘Abbâs soutient que Yâ-Sîn signifie ô homme ! dans le parler de Tayy. On a dit aussi qu’il s’agit d’un des noms du Prophète avec comme preuve cette interpellation du Coran juste après :

« En vérité, tu es du nombre des messagers ».

 

On a dit aussi que cela signifie : « Ô maître des hommes ! ». C’est l’opinion d’Aboû Bakr El-Warrâq cité par El-Qortobî dans son exégèse.

 

« Par le Coran, pleins de sagesse ».



C’est là un serment fait par Allah au moyen du Coran. Par plein de sagesse, il faut entendre le bien ajusté et l’ordonné qui n’est ni sujet aux changements ni aux transformations et qui n’est exposé ni aux contradictions ni aux faussetés.
El-Qurtubî a dit : « Il (le Coran) est bien ordonné dans son agencement et ses significations, et aucun défaut ne peut le toucher ».
Aboû Essou’oûd a dit de son côté : « C’est-à-dire celui qui implique la sagesse ou qui est doué de sagesse du point de vue de son agencement miraculeux qui renferme les merveilles de la sagesse ».
En substance, Allah a juré alors avec le glorieux Coran bien agencé que Mohammed fait partie des messagers.

« Bien engagé dans la voie de la droiture »


C’est-à-dire sur une voie et une ligne de conduite très droite, ne comportant aucune déviation ou distorsion. Il s’agit de l’Islam, la religion des messagers avant toi, qui sont venus avec la foi et l’unicité. C’est une voie de guidance, dit Ettabarî, qui ne comporte aucune distorsion, c’est l’Islam.

« C’est une Révélation du Tout Puissant, du Tout Miséricordieux ».


C’est-à-dire que ce Coran qui guide et éclaire, est une révélation de la part du Seigneur de la puissance, le Tout Puissant dans Son royaume, le Miséricordieux à l’égard de Ses créatures.

« afin que tu avertisses un peuple dont les ancêtres n’ont pas été avertis ».


C’est-à-dire pour que tu mettes en garde, ô Mohammed, les Arabes qui n’ont pas reçu de messager ni de Livre, en raison de la longévité de la période qui les sépare des messages des anciens prophètes. Par mise en garde, il faut entendre le fait de leur inspirer la crainte du châtiment d’Allah .

« si bien qu’ils sont dans l’insouciance ».


C’est-à-dire que, du fait qu’ils n’aient pas reçu de messager ou de Livre, ils sont plongés dans les ténèbres de associationnisme et de l’idolâtrie. Ensuite, le Très Haut montre que ces gens-là méritent le châtiment par leur obstination à demeurer dans l’incroyance et la négation. Il a dit :

« Déjà Notre décision est arrêtée à l’encontre de la plupart d’entre eux en sorte qu’ils ne croient pas ».


C’est-à-dire que la plupart de ces mécréants méritent le châtiment par leur obstination à rejeter la révélation et à la nier et par leur insensibilité devant le rappel et la mise en garde. Aussi, ils ne croient pas en ce que tu as apporté ô Mohammed. Le Très Haut a montré ensuite la cause de leur négation en disant :

« Nous leur avons placé des carcans (les enserrant) autour du cou jusqu’au menton, ce qui les contraint à lever la tête ».


C’est là une description et une représentation de l’état des polythéistes dans leur égarement ; ils sont décrits comme celui qui a les mains attachées avec des carcans placés autour du cou ; sa tête reste constamment levée et il ne peut l’abaisser.


Djalâl Eddine Souyoûtî a dit : « C’est là une description de l’état des polythéistes. Le sens en est qu’ils ne se soumettent pas à la foi et ils n’abaissent pas la tête devant elle ».


De son côté, Aboû Essou’oûd a dit : « Allah a comparé leur état à celui dont les cous sont attachés « jusqu’au menton », ce qui les empêche de se tourner vers la vérité et de diriger leurs regards vers elle : ils ne peuvent plus bouger leurs têtes et leurs regards demeurent fixes de façon à ce qu’ils ne peuvent plus voir la vérité ou diriger leurs regards vers elle ».

« Nous avons placé devant eux et derrière eux un obstacle ».


Aboû Essou’oûd a dit : « Il s’agit là d’un accomplissement de la description et de son achèvement, c’est-à-dire que Nous avons placé devant eux un immense obstacle ainsi que derrière eux

« et Nous les avons enveloppés d’un voile si bien qu’ils ne voient rien. »


C’est-à-dire que Nous avons enveloppé leurs regards d’un voile de façon à ce qu’ils n’arrivent plus à voir, car ils sont cernés entre deux obstacles immenses. Il s’agit là d’une image de la situation épouvantable dans laquelle ils se trouvent, puisqu’ils sont enfermés dans le carcan de l’ignorance et de l’égarement, privés du regard vers les preuves et les signes.

Les exégètes ont dit : « Tout cela est une description de la fermeture des voies de la foi devant eux. Or, celui devant lequel la voie de la foi est fermée, ne peut jamais arriver à son but. »

« Peu importe que tu les mettes en garde ou non ».


C’est-à-dire qu’il est égal pour eux que tu les avertisses ou non, que tu les mettes en garde contre le châtiment ou non, car celui dont la raison est soumise à une chape de ténèbres dues à son égarement et dont le cœur est devenu le nid des passions, les avertissements et les mises en garde ne lui sont d’aucune utilité.

« ils ne croiront pas ».


Car l’avertissement n’agit pas sur le cœurs morts ; seuls les cœurs vivants prêts à accepter la foi sont en mesure d’être éveillés.

« Ta mise en garde n’aura d’effets que sur celui qui se conforme au Rappel ».


C’est-à-dire le paradis.

« En vérité, c’est Nous qui ressuscitons les morts »


pour le Jour de la résurrection.

« C’est Nous qui faisons enregistrer »


dans la Table bien gardée ;

« leurs actes »,


bons ou mauvais, pour lesquels ils seront jugés .

« Et les suites, bonnes ou mauvaises qui en découlent »


et qui serviront d’exemple pour ceux qui viendront après eux.

Ibn Djarîr Tabarî a dit dans son exégèse : « C’est-à-dire que Nous écrivons ce qu’ils ont avancé comme bonnes ou mauvaises œuvres dans la vie ici-bas ».
Il a dit aussi : « Il est dit dans un hadith rapporté par Djâbir que les Banoû Salma ayant voulu se rapprocher de la mosquée en déménageant de quartier, le Prophètes , informé de cela, leur dit :

« Ô Banoû Salma, restez là où vous êtes et vos pas (à la mosquée) vous seront inscrits (comme récompense) ! Restez là où vous êtes, et vos pas vous serons inscrits ! ».

Les Banoî dirent alors en entendant ces propos du Prophète :

« Si nous avions déménagé, cela ne nous aurait pas fait autant plaisir ! ».

« En fait, tout est recensé par Nous »


C’est-à-dire maîtrisé « dans un Livre d’une clarté limpide ».
Il s’agit de la Table bien gardée, « Ellawh El-Mahfoûdh », ont dit Mudjâhid et Qatâda.

wadrib lahoum-mathalan ashâba-l-qaryati idh jâ‘ahâ-l-moursaloûn
13. Donne-leur comme exemple les habitants de la cité, quand lui vinrent les envoyés..


idh arsalnâ ilayhimou-thnayni fakadhdhaboûhoumâ fa azzaznâ bithâlithin faqâloû innâ ilaykoum-moursaloûn
14. Quand Nous leur envoyâmes deux [envoyés] et qu'ils les traitèrent de menteurs. Nous [les] renforçâmes alors par un troisième et ils dirent : "Vraiment, nous sommes envoyés à vous".


qâloû mâ antoum illâ bachroun mithlounâ wamâ anzala-r-rahmânou min chay‘in in antoum illâ takdhiboûn
15. Mais ils [les gens] dirent : "Vous n'êtes que des hommes comme nous. Le Tout Miséricordieux n'a rien fait descendre et vous ne faites que mentir".


qâloû rabbounâ ya lamou innâ ilaykoum lamoursaloûn
16. Ils [les messagers] dirent : "Notre Seigneur sait qu'en vérité nous sommes envoyés à vous.


wamâ alaynâ illâ-l-balâghou-l-moubîn
17. et il ne nous incombe que de transmettre clairement (notre message)."


qâloû innâ tatayyarnâ bikoum la‘in lam tantahoû lanarjoumannakoum walayamassannakoum minnâ adhâboun alîm
18. Ils dirent : "Nous voyons en vous un mauvais présage. Si vous ne cessez pas, nous vous lapideront et un douloureux châtiment de notre part vous touchera".


qâloû tâ‘iroukoum ma akoum a‘in dhoukkirtoum bal antoum qawmoun mousrifoûn
19. Ils dirent : "Votre mauvais présage est avec vous- mêmes". Est-ce que (c'est ainsi que vous agissez) quand on vous [le] rappelle ? Mais vous êtes des gens outranciers !".


wajâ‘a min aqsâ-l-madînati rajouloun yas â qâla yâ qawmî-ttabi ou-l-moursalîn
20. Et du bout de la ville, un homme vint en toute hâte et il dit : "Ô mon peuple, suivez les messagers :


ittabi oû man lâ yas‘aloukoum ajran wahoum mouhtadoûn
21. suivez ceux qui ne vous demandent aucun salaire et qui sont sur la bonne voie.


wamâliya lâ a boudou-l-ladhî fataranî wa ilayhi tourja oûn
22. et qu'aurais-je à ne pas adorer Celui qui m'a crée ? Et c'est vers Lui que vous serez ramenés.


a‘attakhidhou min doûnihi âlihatan in youridnî-r-rahmânou bidourrin lâ toughni annî chafâ atouhoum chay‘an walâ younqidhoûn
23. Prendrais-je en dehors de Lui des divinités ? si le Tout Miséricordieux me veut du mal, leur intercession de me servira à rien et ils ne me sauveront pas.


innâ idhan lafî dalâlin moubîn
24. Je serais alors dans un égarement évident.


innî âmantou birabbikoum fasma oûn
25. [Mais] je crois en votre Seigneur, Ecoutez-moi donc".


qîla-dkouli-l-jannata qâla yâ layta qawmî ya lamoûn
26. Alors il [lui] fut dit : "Entre au Paradis". Il dit : "Ah si seulement mon peuple savait !


bimâ ghafara lî rabbî waja alanî mina-l-moukramîn
27. ... en raison de quoi mon Seigneur m'a pardonné et mis au nombre des honorés".

Wamâ anzalnâ alâ qawmihi min joundin mina-s-samâ‘i wamâ kounnâ mounzilîn
28. Et après lui Nous ne fîmes descendre du ciel aucune armée. Nous ne voulions rien faire descendre sur son peuple.


in kânat illâ sayhatan wâhidatan fa‘idhâ houm khâmidoûn
29. Ce ne fut qu'un seul Cri et les voilà éteints.


yâ hasratan alâ-l-ibâdi mâ ya‘thîhim min rasoûlin illâ kânoû bihi yastahzi‘oûn
30. Hélas pour les esclaves [les humains] ! Jamais il ne leur vient de messager sans qu'ils ne s'en raillent.


alam yaraw kam ahlaknâ qablahoum mina-l-qouroûni annahoum ilayhim lâ yarji oûn
31. Ne voient-ils pas combien de générations avant eux Nous avons fait périr ? Lesquelles ne retourneront jamais parmi eux.


wa‘in koulloun lammâ jamî oun ladaynâ mouhdaroûn
32. Et tous sans exception comparaîtront devant Nous.


Le récit des habitants de la cité

 

« Propose-leur comme exemple les habitants de cette cité », c’est-à-dire Antaqia.
« Auxquels furent dépêchés des prophètes », c’est-à-dire les apôtres de Jésus.



Pour El-Qurtubî, ces messagers étaient des prophètes qui s’appelaient Sâdiq, Masdoûq et Simon. Ils furent envoyés aux habitants d’Antaqia pour leur transmettre le message d’Allah et pour les mettre en garde contre l’idolâtrie et le polythéisme. Allah a révélé à Mohammed d’avertir les polythéistes de la Mecque sur le fait que le châtiment qui avait touché les habitants de cette cité peut les toucher également.

« Nous leur en envoyâmes d’abord deux, mais ils les traitèrent d’imposteurs. Nous les renforçâmes alors par un troisième. Et tous les trois leur dirent : « Nous sommes envoyés vers vous ! ». « Vous n’êtes que des mortels comme nous, s’écrièrent les gens de la cité. Le Miséricordieux n’a rien révélé. Vous n’êtes que des menteurs ! ». Notre Seigneur, répliquèrent les prophètes, sais Lui ».


Cette réplique est faite sous forme de sermon pour confirmer leur mission.

« que nous sommes envoyés vers vous. Et notre mission consiste uniquement à transmettre en toute clarté le message ».


Une transmission claire et manifeste, à l’aide de preuves évidentes consistant en la guérison de l’aveugle de naissance, du lépreux, du malade et en la résurrection du mort.

« Votre venue, reprirent les gens de la cité, nous fait augurer un mauvais présage ! », car la pluie venait de cesser de tomber.

 

« Si vous ne cessez pas vos prêches, nous vous lapiderons et vous ferons subir un affreux supplice ». « S’il y a un mauvais présage, répondirent les messagers, il est en vous-mêmes », en raison de votre mécréance.

 

« Est-il possible qu’un simple rappel vous irrite à ce point ? Vous êtes vraiment des gens portés à l’excès ! ».


C’est-à-dire que vous avez dépassé toutes les limites par votre polythéisme.

« Sur ce, un homme accourut de l’autre bout de la ville ».


Il s’agit de Habîb le menuisier qui avait ajouté foi en la mission de ces messagers et qui habitait à l’autre bout de la ville.
El-Qurtubî a dit : « Habîb était un lépreux qui habitait à l’extrémité des portes de la ville. Il avait adoré les idoles pendant soixante dix ans afin qu’elles le guérissent de sa maladie, en vain. Lorsque les messagers l’appelèrent à Allah, il leur dit :
« Avez-vous une preuve qui confirme votre mission ? »
« Oui, répondirent-ils, nous allons invoquer notre Seigneur Tout Puissant et Il te guérira ».
Il répondit alors à leur appel et ils invoquèrent Allah qui le débarrassa de sa maladie. En voyant que ses concitoyens étaient sur le point de tuer ces messagers, il arriva en courant et dit ce que le Coran a rapporté.

« et vint dire : Ô mes concitoyens, écoutez ce que vous disent les prophètes ! ».


« Suivez », c’est une manière d’insister sur sa recommandation.

« ceux qui ne vous réclament aucun salaire et qui sont sur le droit chemin ! ».


Il lui fut répondu : « Tu as suivi donc leur religion ? ».

Il s’exclama alors : « Et pourquoi n’adorerais-je pas Celui qui m’a créé et auprès duquel vous serez ramenés ? ».


Il leur répondit avec douceur comme s’il se donnait des conseils à lui-même.

« Prendrais-je en dehors de Lui des divinités ? ».


C’est là une exclamation en forme de reproche, pour dire : comment pourrais-je prendre comme divinités des idoles en dehors d’Allah, qui n’entendent ni ne sont utiles pour ceux qui les adorent ? .

« dont l’intercession ne me sera d’aucune utilité et qui ne me sauveront pas si le Miséricordieux veux me faire du tort ? ».


C’est-à-dire qu’elles sont (les idoles) dans une position de mépris et d’avilissement de façon à ce que si Allah voulait me faire subir des torts, et qu’elles intercèdent en ma faveur, leur intercession ne me sera d’aucune utilité. Et comment en sera-t-il autrement alors qu’elles sont des pierres qui ne peuvent ni entendre ni être utiles ni intercéder !.

« Je serais alors dans un égarement manifeste ! ».


C’est-à-dire qu’en adorant un autre qu’Allah en prenant des idoles comme des divinités, je serais dans une déperdition manifeste et évidente. Il ajouta ensuite à l’adresse de ses concitoyens :

« Pour moi, j’ai foi en votre Seigneur, écoutez-moi donc ! ».


C’est-à-dire que j’ai cru en votre Seigneur qui vous a créés ; écoutez donc mes paroles et agissez selon mes conseils.
Les exégètes disent qu’à la prononciation de sa foi, ses concitoyens mécréants se jetèrent sur lui et le tuèrent. Personne parmi eux n’intervint pour essayer de lui épargner ce sort. El-Qurtubî dit qu’il fut piétiné et lynché par ses concitoyens. On rapporte aussi qu’ils le lapidèrent jusqu’à ce qu’il mourût.

« Entre au paradis, lui fut-il dit ».


Après sa mort, Allah lui dit d’entrer au paradis en compagnie des valeureux martyrs, comme récompense pour la sincérité de sa foi et pour son martyr. Il y entra donc, débarrassé de tout souci, de toute maladie et de toute affliction.
« Si seulement mon peuple savait, dit-il, quel pardon m’a accordé mon Seigneur et comment Il m’a mis au nombre de ceux qui sont honorés ».
Ibn ‘Abbâs a dit : « Il a conseillé son peuple de son vivant et il l’a conseillé après sa mort ».
Abî Essou’oûd a dit de son côté : « Il a souhaité que ses concitoyens sachent dans quelle situation il se trouve afin que cela les amène à chercher le repentir et la soumission à Allah afin de recevoir comme lui la récompense et l’ennoblissement, et ce suivant la ligne de conduite des élus d’Allah qui éprouvent de la compassion pour leurs ennemis».

« Après sa disparition, Nous n’envoyâmes pas contre son peuple d’armée céleste et Nous n’avions pas même à le faire ».


Ceci en guise de mépris et de déconsidération pour eux.

« Ce ne fut qu’un Cri unique et ils furent pétrifiés ».


Les exégètes rapportent qu’après l’assassinat de Habîb le menuisier, Allah se courrouça contre son peuple et leur fit hâter un châtiment. Il ordonna à Gabriel de lancer contre eux un cri qui les pétrifia jusqu’au dernier. Il fit donc de ce cri le moyen de leur extermination. Le très Haut dit ensuite :

« Comme il est affligeant le comportement des hommes ! Pas un envoyé ne vint les trouver sans qu’ils se moquent de lui ».



Il est dit dans la « Hâchiyya » d’El-Baydhâoui :
« Ces gens-là méritent qu’ils se lamentent sur eux-mêmes ou qu’on s’afflige de leur sort, vu la gravité de leur situation, au point où tous ceux qui voient leurs moqueries et leur railleries des prophètes ne peut que s’affliger sur leur sort en disant : « Quel sort affligeant et quelle déception pour ces gens-là qui ont substitué l’incroyance à la fois et le malheur au bonheur ! ».

Dans ce verset, il y a aussi une allusion et un avertissement aux païens de la Macque qui sont assimilés aux mécréants de la cité. De ce fait, le Coran adresse un reproche aux polythéistes qui ne méditent jamais sur le sort de leurs prédécesseurs, en leur disant :

« Ne voient-ils pas combien de générations Nous avons anéanties avant eux ? Ne voient-ils pas qu’elles ne reviendront plus parmi eux ?».


C’est-à-dire que ces polythéistes qui rejettent les messages des prophètes ne prennent-ils pas exemple sur ceux qu’Allah avait anéantis avant eux en prenant conscience qu’ils ne reviendront plus dans ce bas monde après leur extermination !

« Tous sans aucune exception devront comparaître devant Nous ».


Aboû Hiyyân a dit dans son exégèse « El-Bahr El-Mouhît »(7/335) :
« Ce verset est venu après la mention de l’extermination pour montrer qu’Allah ne négligera pas les gens exterminés, mais qu’après cela il y aura un rassemblement et un jugement, une récompense et un châtiment ».

Source: Le forum des fouqara

 

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 13:09

OU EST CE QUE FUT REVELEE LA SOURATE YA-SIN?



D'après Ibn 'Abbâs , la sourate Yâ-Sîn fut révélée à la Mecque. Rapporté par Ibn Eddarîs, Ennahhâs, Ibn Mardawih et El-Bayhaqî.

De son côté, 'Aïsha (qu'Allah l'agrée) a dit :

"La sourate Yâ-Sîn a été révélée à la Mecque".

Rapporté par Ibn Mardawih.

Le cheikh Mohammed 'Alî Essaboûnî a écrit à ce sujet :

"La sourate Yâ-Sîn est une sourate mecquoise; elle traite de trois sujets principaux : la oi en la résurrection et en le rassemblement du Jour dernier, le récit des habitants de la ville (Antaqia) qui avaient rejeté le message des envoyés d'Allah, et enfin les preuves et arguments quant à l'unicité du Seigneur des univers".

Cf Mohammed 'Ali Essaboûnî . "Safwat Ettafâsir", tome 2, édition Dâr El-Coran El Karîm, Beyrouth, Liban .

Quant à l'imam Djalâl Eddine Souyoûtî, il soutient dans son exégèse "El-Djalâlayn" que cette sourate est mecquoise, à l'exception du verset N° 45 qui est d'origine médinoise. Elle a été révélée après la sourate "El-Djinn" (les démons).

 

La sourate Yâ-Sîn est le coeur du Coran



D'après Anas , le Prophète a dit :

" Toute chose a un coeur et le coeur du Coran est la sourate Yâ-Sîn. Celui qui récite Yâ-Sîn, Allah lui inscrira une récompense équivalente à dix fois la récitation du Coran entier".

Rapporté par Eddârimî, Ettermidhî et El-Bayhaqî.

De son côté, Abî Hurayra rapporte que le Prophète a dit :

"Toute chose possède un coeur; le coeur du Coran est la sourate Yâ-Sîn ".

Rapporté par El-Bezzâr.

Le Cheikh Mohammed 'Alî Essaboûnî a dit à ce sujet dans son exégène " Safwat Essafwa":

"Cette sourate a été appelée Yâ-Sîn parce que Allah l'a fait commencer par cette formule. Dans le commencement avec cette formule, il y a une indication sur le caractère miraculeux du saint Coran".

Le Prophète a dit de son côté :

"Toute chose a un coeur, et le coeur du Coran est Yâ-Sîn. J'aimerais qu'elle soit dans le coeur de toute personne de ma communauté".

Rapporté par El- Bezzâr.

 

La sourate Yâ-Sîn est une des causes qui impliquent le pardon d'Allah


D'après Abî Hurayra, le Prophète a dit:

"Celui qui récite Yâ-Sîn durant une nuit, par désir de la Face d'Allah, Allah lui pardonnera cette nuit".

Rapporté par Eddârimî, Ibn Mardawih et El-Bayhaqî.

De son côté, Djundub Ibn 'Abdellah rapporte que le Messager d'Allah a dit :

"Celui qui récite Yâ-Sîn durant une nuit, par désir de la Face d'Allah, Allah lui accordera Son pardon".

Rapporté Ibn Habbân.

 

 

La sourate Yâ-Sîn équivaut au Coran entier



El-Hasan a dit :


"Celui qui récite la sourate Yâ-Sîn durant une nuit, par désir de la Face d'Allah, il lui sera pardonné".

Il a dit aussi :

 

"Il m'a été rapporté que cette sourate équivaut à tout le Coran".

 

Rapporté par Eddârimî.

 

 

Récitez Yâ-Sîn sur vos morts




D'après Ma'qal Ibn Yasâr, le Prophète a dit :

"Yâ-Sîn est le coeur du Coran ; tout serviteur qui la récite en vue de gagner la Face d'Allah et la demeure de l'au-delà, Allah lui pardonnera ses péchés passés; récitez-là sur vos morts".

Rapporté par Ahmed, Aboû Dâoud, Ennisâï, Ibn Mâdja, Mohammed Ibn Nasr, Ibn Habbâne, Ettabarâni, El-Hâkem et El-Bayhaqî.

 

 

Parmi les avantages de la sourate Yâ-Sîn



D'après Sa'id Ibn Mansour et El-Bayhaqî, Hassan Ibn 'Atiyya rapporte que le Prophète a dit:

"La sourate Yâ-Sîn est appelée dans la Torah "celle qui comble", car elle comble celui qui la récite des biens de ce monde et de la vie future, elle éloigne de lui les épreuves de ce monde et celles de la vie future et le met à l'abri des malheurs de ce monde et ceux de la vie future. Elle est appelée aussi "celle qui défend" et "celle qui satisfait", car elle protège celui qui la récite de tout tort et lui satisfait tous ses besoins.
Celui qui la récite, aura une récompense équivalente à vingt pèlerinages; celui qui l'écoute, c'est comme s'il avait dépensé mille dinars dans la voie d'Allah; celui qui l'écrit puis la boit (dans de l'eau) aura fait entrer dans son ventre mille remèdes, mille lumières, mille sérénités, mille bénédictions et mille miséricordes; il sera débarrassé de toute rancune ou maladie".

El-Bayhaqî a dit que ce hadith a été rapporté par le seul Mohammed Ibn 'Abd Errahman Ibn Mirqâ' El-Djad'âni d'après Soulaymân Ibn Mirqâ' El-Djoundî et c'est un hadith contestable.
Dans son "Tarîkh", El-Khatîb El-Baghdadî a rapporté le même hadith d'après Anas.

El-Khatîb a rapporté en outre d'après 'Ali que le Prophète a dit :

"Celui qui écoute la récitation de la sourate Yâ-Sîn c'est comme s'il avait donné vingt dinars au service d'Allah et celui qui la récite aura l'équivalent d'une récompense de vingt pèlerinages; quant à celui qui l'écrit et la boit (dans de l'eau ), il aura fait entrer dans son ventre mille sérénités, mille lumières, mille bénédictions, mille miséricordes et mille moyens de subsistance et en aura fait sortir toute rancune et toute maladie".

Hadith considéré comme inventé par Ibn El-Djoûzî dans son livre "El-Mawdhou'âte" (1/246-247). Voir aussi "Tarîkh Bghdad" (6/248)

 

Yâ-Sîn équivaut à deux fois le Coran



Selon Ibn Mardawih et El-Bayhaqî, Abî 'Othmân Ennahdî rapporte qu'Aboû Hurayra a dit :

" Celui qui récite Yâ-Sîn une fois, c'est comme s'il a récité dix fois le Coran " .

 

De son côté, Aboû Sa'id a dit :

" Celui qui récite Yâ-Sîn une fois, c'est comme s'il a récité le Coran deux fois ".

Aboû Houreyra a dit (à Aboû Sa'id) :

" Toi tu rapportes ce que tu as entendu, et moi je repporte ce que j'ai entendu".

 

Hadith faible rapporté par El-Bayhaqî dans " Les ramifications de la foi" (2238). Voir aussi " Le perles dispersées" (5/256).

Par ailleurs, El-Bezzâr rapporte d'après ibn 'Abbâs que le Prophète a dit :

" J'aurais voulu (c'est-à-dire Yâ-Sîn) qu'elle soit dans le coeur de toute ma communauté " .

Parmi les mérites de la sourate Yâ-Sîn



Ibn Mardawih et Ettabarâni ont rapporté selon une chaîne de transmission faible d'après Anas que le Prophète a dit :

" Celui qui récite Yâ-Sîn toutes les nuits avec assiduité, puis meure, mourra en martyr " .

 

Rapporté par Ettabarâni dans " Essaghîr" (988). Voir aussi " Madjma' Ezzawâïd" d'El-Haythamî (7/97).

 

Yâ-Sîn est une des causes de satisfaction des besoins

 

Eddârimî rapporte que 'Atâ Ibn Abî Rabâh a dit :


" Il m'a été rapporté que le Prophète a dit :

" Celui qui récite la sourate Yâ-Sîn au milieu du jour, ses besoins seront satisfaits ".

 

Ce hadith a été rapporté par Aboû Cheikh dans " les mérites du Coran" et par Eddaylamî d'après Abî Dharr.


De leur côté, Ibn Sa'd et Ahmed dans son " Musnad" ont rapporté que Sefwâne Ibn 'Amouroû a dit :

" Les savant disaient que lorsque Yâ-Sîn est récitée au chevet d'un mourant, le châtiment lui sera allégé grâce à elle ".

 

 

Récitez Yâ-Sîn nuit et jour



Eddârimî rapporte qu'Ibn 'Abbâs a dit :

" Celui qui récite Yâ-Sîn lorsqu'il se lève le matin, il lui sera accordé l'abondance de sa journée jusqu'au soir, et celui qui la récite la nuit, il lui sera accordé l'abondance de sa nuit jusqu'au matin".

 

Voir Eddârimî (2/457).

Chapitre sur les mérites de Yâ-Sîn.

Yâ-Sîn allège le sort du défunt



D'après Ibn Mardawih et Eddaylamî, Abî Edderdâ rapporte que le Prophète a dit :

" Tout défunt au chevet duquel on récite Yâ-Sîn, Allah lui facilitera son trépas".

 

Rapporté par Eddaylamî dans " El-Firdaws" (6099).

 

Yâ-Sîn est une des causes qui impliquent le pardon d'Allah


El-Bayhaqî rapporte dans "Les ramifications de la foi " d'après Abî Qabalâ qui a dit :

" Celui qui récite Yâ-Sîn, il lui sera pardonné ; celui qui la récite devant une nourriture dont il craint l'insuffissance, cette nourriture lui suffira ; celui qui la récite au chevet d'un mourrant, il lui facilitera sa mort ; celui qui la récite devant une femme qui éprouve des difficultés pour accoucher, il lui facilitera son accouchement ; celui qui la récite, c'est comme s'il a récité onze fois le Coran ; toute chose possède un coeur, et le coeur du Coran c'est Yâ-Sîn ".

 

 

Yâ-Sîn adoucit le coeur


El-Hâkem et El-Bayhaqî ont rapporté d'après Abî Dja'fer Mohammed Ibn 'Alî qui a dit :

" Celui qui ressent une dureté dans son coeur, qu'il écrive " Yâ-Sîn, par le Coran plein de sagesse" puis qu'il la mette dans l'eau mélangé à du safran, puis qu'il le boive".

Rapporté par El-Hâkem dans " El-Moustadrik" (2/427) et El-Bayhaqî dans " Les ramifications de la foi" N°(2240) avec une faible chaîne de transmission.

 

 

Récitez-la dans vos prières (salat)


D'après Sa'id Ibn Mansoûr, d'après Semmâk Ibn Harb, d'après un homme de Médine qui a fait derrière le Prophète , la prière du sobh, ce dernier a récité la sourate "Qâf et le Coran glorieux" ainsi que "Yâ-Sîn, par le Coran plein de sagesse".

Sa chaîne de transmission est faible en raison de la méconnaissance du transmetteur

 

Récitez Yâ-Sîn avec assiduité


Ibn Mardawih rapporte d'après 'Oqba Ibn 'Amer que le Prophète a dit :

" Celui qui récite Yâ-Sîn, c'est comme s'il a récité dix fois le Coran ".

Ibn Mardawih a rapporté aussi d'après Ibn 'Abbâs que le Messager d'Allah a dit :

" Toute chose a un coeur, et le coeur du Coran est Yâ-Sîn ; celui qui récite Yâ-Sîn, c'est comme s'il a récité dix fois le Coran".

Ibn Mardawih a rapporté le même hadith d'après Anas et Abî Hurayra.

 

Yâ-Sîn fait partie des sourates préservatrices (mou’awwidhât)



Selon Mohammed Ibn ‘Othmân, Ibn Abî Chayba dans son « Tarîkh ». Ettabarâni et Ibn ‘Asâkir, ont rapporté que Khuraym Ibn Fâtik a dit :

« Je suis parti un jour à la recherche d’un chameau à moi. Or, à chaque fois (durant la période préislamique) que nous arrivions dans la vallée, nous disions :
« Nous nous mettons sous la protection du puissant de cette vallée ! ».
Je me suis adossé donc sur une chamelle et j’ai dis :
« Je me mets sous la protection du puissant de cette vallée ! ».
Mais voilà que j’entendis une voix qui me disait :
« Malheur à toi, mets-toi sous la protection d’Allah, le Majestueux, Celui qui a fait descendre les choses illicites et licites ! Proclame l’unicité d’Allah et ne te préoccupe pas des ruses des démons et de la crainte qu’ils veulent inspirer, tant qu’Allah est mentionné sur des distances et dans les sentiers de la terre et des montagnes ! La ruse des démons n’aura aucun effet devant la piété et les bonnes œuvres ! »
J’ai dis alors : « Ô toi qui me parles, que veux-tu dire par-là ? Veux-tu me guider ou m’égarer ? ».

La voix a répondu :

« Le Messager d’Allah comblé de bienfaits est arrivé avec Yâ-Sîn, les Hâ, Mim (sourates commençant par la formule Hâ Mim) et d’autres sourates détaillées ; il ordonne la prière et la zakât, et réprimende les gens qui adorent les idoles, car ce sont des actes répréhensibles ! ».
J’ai dis : « Qui es-tu ? ».
La voix m’a répondu :
« Un roi parmi les rois des djinns ; le Messager d’Allah m’a envoyé vers les djinns de Nedjd »
Je lui ai dis : « Y a-t-il quelqu’un qui voudra bien me ramener mes chameaux à ma famille afin que j’aille proclamer ma conversion ?! ».

« Moi, je te les ramènerai ! » m’a-t-il ajouté.

Je suis monté donc sur un chameau et je suis parti à la recherche du Prophète .
Lorsque je suis arrivé (à Médine), il se trouvait sur la chaire de la mosquée. En me voyant, il m’a dit :

« L’homme qui t’a promis de ramener tes chameaux à ta famille, a tenu sa promesse ! ».

Rapporté par Ettabarânî dans « El-Kebîr » N° (4165/4166), par El-Hâkem (3/621) et par Ibn Abî Eddunya dans « El-Hawâtif » N° (94) avec chaîne de transmission faible.

En outre, d’après Ettabarânî dans « El-Awsat », Djâbir Ibn Samra a dit :


« Le Prophète récitait la sourate Yâ-Sîn dans la prière du sobh (aurore) ».

De son côté, Ibn Ennadjâr a rapporté dans son « Tarîkh » d’après Aboû Bakr Essaddîq qui a dit :
« Le Messager d’Allah a dit :

« Celui qui visite la tombe de ses deux parents ou de l’un d’entre eux, chaque vendredi, en y récitant Yâ-Sîn, Allah lui pardonnera pour chaque lettre de cette sourate ».

Ce hadith est qualifié de faible par Ibn ‘Adiyy dans son livre « Les hadiths faibles » (5/152).

Par ailleurs, Aboû Nasr Essadjzî a rapporté dans son livre « El-Ibâna » ce hadith de ‘Aïcha qu’il a qualifié de bon, qui dit :

« Le Messager d’Allah a dit :

« Il y a dans le Coran une sourate appelée auprès d’Allah la « glorieuse » et celui qui la mémorise est appelé auprès d’Allah le « noble ». Celui qui la mémorise intercédera le jour de la résurrection en faveur de gens plus nombreux que Rabi’a et Modhar. Il s’agit de la sourate Yâ-Sin ».

 

Recommandation pour apprendre le Coran



D’après Ettermidhî, Ettabarânî et El-Hâkem qui l’a authentifié, d’après Ibn ‘Abbâs, ‘Alî Ibn Abî Tâleb a dit au Prophète :

« Ô Messager d’Allah, j’ai tendance à oublier les versets du Coran ! ».


Le Prophète lui répondit :


« Veux-tu que je t’apprenne des paroles dont te fera profiter Allah et dont Il fera profiter ceux à qui tu les enseigneras ? ».
« Oui, ô toi qui m’est plus cher que mon père et ma mère ! » dit ‘Ali .

Le Prophète lui dit alors :

« La nuit du vendredi, fais une prière de quatre génuflexions, en récitant dans la première génuflexion la Fâtiha (prologue) du Livre et Yâ-Sîn, dans la deuxième, la Fâtiha, Hâ Mim et la Fumée (Eddukkhân), dans la troixième, la Fâtiha et la Prosternation (Sadja) et dans la quatrième, la Fâtiha et le Pouvoir (El-Mulk). Une fois que tu auras terminé le tachahhud, tu loues Allah et tu fais Ses éloges, puis tu pries sur les prophètes et tu demandes pardon aux croyants, puis tu dis :

« Mon Dieu, fais-moi miséricorde, en me donnant la force d’abandonner les péchés tant que Tu me laisseras en vie ; fais-moi miséricorde en me donnant la force de ne pas m’occuper de ce qui ne me regard pas ; fais-moi don de la bonne observation dans ce qui te rend satisfait de moi ; je te demande d’illuminer ma vue parle Livre (le Coran), de rendre grâce à lui ma langue plus éloquente, mon cœur plus serein, ma poitrine plus dilatée ; je te demande de permettre à mon corps de s’y imprégner en me donnant la force de faire cela, car personne en dehors de Toi n’assiste dans le bien et n’aide dans cette voie ! ».

Accomplis cela trois ou cinq ou sept vendredis, et tu pourras arriver à mémoriser le Coran avec l’aide d’Allah. Aucun croyant ne s’y est jamais trompé à ce sujet ».

Après sept vendredis, ‘Ali est venu voir le Prophète en l’informant qu’il avait appris le Coran et le hadith. Le Messager d’Allah s’est exclamé alors :


« Tu es un croyant par le Seigneur de la Ka’ba ! Abâ El-Hassan (‘Ali) a acquis la connaissance ! Abâ El-Hassan (‘Ali) a acquis la connaissance ! ».

Rapporté par Ettermidhî (3570), par Ettabarânî dans « El-Kebîr » sous le N° (12036) et par El-Hâkem (1/316-317) qui l’a amélioré. Eddahabî a dit au sujet de ce hadith :


« C’est là un hadith contestable et je cains qu’il ne soit inventé. Mais, par Allah, la qualité de sa chaîne de transmission m’a laissé perplexe ».


Voir « El-Fawâïd Al-Madjmou’a » d’El-Chawqâni, p42, «El-Mawdhou’âte » (les hadiths inventés) d’Ibn El-Djoûzî (2/138) et « Tanzîh Echari’a » (2/112).

Source: Le forum des fouqara

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 11:10

La Lumière des cieux et de la terre

"Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche dans laquelle se trouve une lampe. La lampe est dans un verre. Le verre est comme un astre resplendissant. Elle tire sa flamme d'un arbre béni, un olivier qui n'est ni d'orient ni d'occident. Peu s'en faut que son huile n'illumine sans même que la touche le feu. Lumière sur lumière ! Allah guide vers Sa lumière qui Il veut. Allah fait des symboles pour les hommes et Allah connaît toutes choses"
(Cor. 24: 35)

Dans ce précieux verset, Il nous a enseigné que, sous le rapport de Son nom al-Nur (La lumière), Allah - à savoir le Nom qui totalise tous les Noms - est la Lumière des cieux et de la terre, c'est-à-dire leur être même, que c'est par Lui qu'ils subsistent et par Lui qu'ils sont manifestés. En effet, c'est par la lumière qu'apparaît ce qui était celé dans la Tenèbre du néant. N'eût été Sa lumière, aucune chose ne serait perçue et il n'y aurait aucune différence entre une ombre et celui qui la projette. La lumière est la cause (sabab) de la manifestation des créatures- parmi lesquelles la terre et les cieux- ainsi qu'il en va dans le monde physique, où l'obscurité de la nuit rend les choses comme inexistantes par rapport aux observateurs jusqu'au moment où l'apparition de la lumière entraîne celle des choses et les distingue les unes des autres; et cela au point qu'un des philosophes a dit que les couleurs étaient inexistantes dans l'obscurité et que la clarté était une condition sine qua non de leur existence.

Si Dieu a privilégié les cieux et la terre d'une mention dans ce verset, c'est parce que les cieux sont le lieu symbolique des purs esprits (ruhaniyyat) et la terre celui des êtres dotés d'un corps. Les uns et les autres sont illuminés par une unique Lumière, sans que pour autant elle se sépare, se divise ou se partage.

La Lumière absolue ne peut pas davantage être perçue que l'Obscurité absolue. La lumière a donc brillé sur l'obscurité, de telle sorte que cette dernière soit perçue par la lumière, et celle-ci par elle. Tel est le sens de cette parole des maîtres: Dieu Se manifeste par les créatures, et les créatures se manifestent par Lui. Le Shaykh al-akbar a dit à ce propos:

"N'eût été Lui, n'eût été nous Ce qui est ne serait pas."

Autrement dit: sans Dieu, la créature ne serait pas existenciée (khalqun bi-la haqqin la yujad) et sans la créature, Dieu ne serait pas manifesté (haqqun bi-la khalqin layazhar). Sache cependant que Dieu, pour Se manifester par Son essence à Son essence, n'a nul besoin des créatures puisque sous le rapport de l`Essence, il est absolument indépendant à l'égard des mondes et même de Ses propres noms: car, de ce point de vue, à qui se nommerait-il? à qui pourrait-il être décrit? A ce degré, il n'y a que l`Essence une et absolue! En revanche, lorsqu'il se manifeste avec Ses noms et Ses attributs- ce qui implique la manifestation de leurs effets- Il a besoin (huwa muftaqir) des créatures. Le Shaykh al-akbar a fait allusion à cela dans ces vers:

"Chacun d'eux est dans le besoin
Aucun d'eux ne se passe de l'autre",

"eux" désignant ici Dieu et la créature. Cette dépendance des Noms divins à l'égard des êtres qui sont leurs lieux de manifestation n'est pas une imperfection. Elle constitue au contraire la perfection au niveau des Noms et des Attributs car le besoin qu'a la cause, en tant que telle de son effet en tant que tel représente la perfection même. Cette relation est en effet nécessaire pour que les Noms divins, qui ne se distinguent que par leurs effets, puissent se distinguer les uns des autres. Toutefois les Noms divins, par celle de leurs "faces" qui est tournée vers l`Essence, sont eux aussi totalement autonomes à l'égard des mondes: sous ce rapport, ils ne sont rien d'autre que l'Essence même, et c'est pourquoi chacun d'eux peut être qualifié et désigné par tous les autres Noms au même titre que l'Essence.

Dans l'une de mes visions contemplatives, je vis ceci: un immense registre ouvert m'était présenté. Sur chaque ligne, un Nom divin était écrit, puis était successivement qualifié sur cette même ligne par tous les autres Noms. Sur la ligne suivante, un autre Nom était écrit et pareillement qualifié par tous les autres et ainsi de suite jusqu'à épuisement de la liste des quatre-vingt-dix-neuf Noms divins.
Au contraire, si l'on considère la "face" des Noms qui est tournée vers les mondes crées, ils sont, de ce point de vue, dépendants de ces derniers dans la mesure où ils cherchent à produire leurs effets: celui qui cherche est dépendant à l'égard de ce qu'il cherche.

Les cieux, la terre et toutes les créatures, dont la lumière est le Nom al-nur, sont les ombres des Noms et des Attributs projetées sur les prototypes immuablement fixes dans la Science divine (al-a'yan al-thabita fi l-hadrat al-'ilmiyya). Toute ombre nécessite en effet une surface. telle que la terre ou l'eau, sur laquelle elle puisse se projeter. C'est la lumière qui rend l'ombre visible, mais c'est l'objet vertical [éclairé par cette lumière] qui lui donne sa forme. Cet objet vertical correspond, en l'occurrence, au degré des Noms et des Attributs, et la Lumière est l'Etre qui se répand sur les possibles.

Puis Dieu a répondu [dans la suite du verset] à la question: cette illumination de la terre, des cieux et de toutes les créatures se produit-elle directement ou par intermédiaire ? Doit-elle être comprise comme une conjonction, une union ou un mélange? Par le recours au symbole de la niche, du verre et de la lampe, Il nous a fait savoir que cette illumination s'opérait, sans union, mélange ni conjonction, par l'intermédiaire de la Réalité muhammadienne (al-haqiqa al-muhammadiyya), laquelle est la première détermination (al-ta'ayyun al-awwat), l'isthme des isthmes (barzakh al-barazikh), le lieu de la théophanie de l'Essence et de l'apparition de la Lumière des lumières. C'est cette Réalité muhammadienne qui est désignée par le "verre". Quant à la "niche", elle représente la totalité des créatures- la Réalité muhammadienne exceptée, car c'est du "verre", et par son intermédiaire, que se répand perpétuellement la lumière. Quant à la "lampe", elle symbolise la lumière existentielle et relative (al-nur al-wujudf al-idafi).

Dieu nous a informé ensuite que ce verre, par quoi la lumière parvient à la niche, possède cette finesse, cette plénitude, cette pureté, cette aptitude à recevoir la lumière et à la répandre sur la niche en raison de sa prédisposition parfaite et insurpassable, au point qu'on a pu dire qu'à lui s'appliquait ce distique de Sahib Ibn 'Abbad:

"La coupe était si pure et le vin si limpide qu'ils devinrent semblables, au point qu'on ne savait
S'il y avait là du vin sans coupe ou une coupe sans vin."

C'est là le sens de "comme un astre resplendissant".

"Elle tire sa flamme": il s'agit ici de la lampe, c'est-à-dire de la lumière existentielle relative. "D'un arbre": d'un principe, d'une source. "Béni": sa bénédiction est pérenne, et sa surabondance inépuisable. "Ni d'orient ni d'occident": on ne peut dire de cet arbre dont la lampe tire sa flamme, ni qu'il est "oriental"- ce qui le rattacherait au lever du soleil et à l'illumination - ni qu'il est "occidental"-ce qui le rattacherait au couchant et à l'ombre- car il est l'Essence même. Or, à cette dernière, on ne peut assigner aucun statut particulier puisqu'elle ne peut être saisie par l'intellect et que l'assignation d'un statut à ce qui est inintelligible est impossible. Elle n'est ni d'orient ni d'occident, ni nécessaire ni contingente, ni être ni non-être. Elle ne se manifeste pas par une chose sans se manifester aussi par son contraire.

"Peu s'en faut": cela était près de se produire mais ne s'est pas produit. "Que son huile": ce qui alimente la "lampe" mentionnée plus haut. "N'illumine": que l'Essence ne se manifeste que par elle -même et pour elle-même, sans être associée à quoi que ce soit- j'entends par là une association en mode purement conceptuel. "Sans même que la touche le feu": c'est là une allusion aux formes manifestées auxquelles s'associe ce qui est symbolisé par l'huile, laquelle représente la réalité essentielle de la lampe. La lumière de la lampe n'apparaît pas si elle n'est pas en contact avec le feu. A son tour, le feu n'éclaire pas et ne se manifeste pas sans la présence de quelque chose qui l'alimente, et cette chose elle-même ne se manifeste que si le feu est en contact avec elle.



"Lumière sur lumière": la lumière attribuée aux cieux et à la terre est identique à la Lumière absolue que ne limitent ni les cieux ni la terre. "Sur" ('ala): signifie "Nous" (bi-ma'na nahnu).

"Allah guide" par Ses instructions et Ses théophanies "qui Il veut" d'entre ses serviteurs "vers Sa lumière": Sa lumière absolue, et non la lumière relative attribuée à telle ou telle chose. "Allah fait des symboles pour les hommes": afin que leur soit évidente la réalité des choses car "Allah connaît toute chose" et sait comment en tirer un symbole. Mais aux hommes Il a dit: "Ne faites pas de symboles d'Allah" (Cor. 16: 74). Il a formulé cette interdiction en raison de leur ignorance, car ils ne sauraient comment faire ces symboles; mais cette interdiction ne s'applique qu'au Nom Allah, qui est le Nom totalisateur. Quant aux autres Noms, il n'y a pas d'interdiction.

Et Allah est plus Savant et plus Sage!

Mawqif 103.

Extraits de Écrits spirituels (Kitab al Mawaqif) de l'Émir Abd el-Kader, présentés et traduits de l'arabe par Michel Chodkiewicz (Paris, Seuil, 1988).

 

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 20:01
Tafsîr - Exégèse - Sourate  Al Fatiha

Introduction

On l'appelle ainsi parce que c'est par elle que commence la récitation dans les prières. Appelée la Mère du Livre, elle a encore d'autres noms, entre autres la sourate de la louange, la sourate de la guérison, la Prémunissante, la Suffisante, le Fondement du Coran.
Selon al-Bukhâri, elle est appelée la Mère du Coran, grâce à son écriture au début de la transcription du Coran et à sa récitation au début des prières.
Selon At-Tabary, les Arabes appellent "Mère" toute chose qui rassemble ou qui est à l'avant. Ainsi, selon eux, la peau qui maintient le cerveau est appelée "la mère de la tête", le drapeau de l'armée sous lequel les troupes se rassemblent est aussi appelée "la mère".
Selon Abu Hurayra, le Prophète (prières et bénédiction sur lui) a dit, à propos de la Mère du Livre : "Elle est la Mère du Livre ; elle est les Sept répétés ; elle est le Coran sublime."


Quelques avis sur les mérites du Prologue

Abu Sa'id ben al-Mu'allâ : J'étais entrain de prier, quand l'Envoyé (prières et bénédiction sur lui) m'a appelé. Je ne lui ai répondu qu'après avoir terminé la prière. Alors, je suis allé à lui :
- "Qu'est-ce qui t'a empêché de venir à moi ? m'a-t-il dit.
- Ô Envoyé de Dieu, j'étais entrain de prier, ai-je dis.
- Dieu le Transcendant ne dit-Il pas Vous qui croyez, répondez positivement à Dieu et à l'Envoyé, quand il vous appelle à ce qui vous donne la vie, a-t-il dit.
- Je vais t'apprendre la plus sublime sourate du Coran, avant de sortir de la mosquée."
Puis, il m'a pris la main et quand il a décidé de sortir de la mosquée, je lui ai dit :
- "Ô Envoyé de Dieu, tu m'as dit que tu allais m'apprendre la plus sublime sourate du Coran.
- Oui, (c'est la) Louange à Dieu, Maître des univers. Elle est les Sept répétés, le Coran sublime que j'ai reçu."

Selon Ubay ben Ka'b, l'Envoyé (prières et bénédiction sur lui) a dit : "Dieu n'a pas fait descendre dans la Torah et dans l'Evangile d'équivalent à la Mère du Livre ; elle est les Sept répétés et "elle est répartie en deux moitiés entre Moi et Mon adorateur.""

Abu Sa'id al-Khudry : Lors d'un déplacement, quand nous nous sommes arrêtés, une servante est arrivée et a dit : "Le seigneur de la tribu souffre d'une morsure et nos hommes sont absents ! Y a-t-il parmi vous un exorciste ?"
Alors, un homme l'a accompagnée. Un homme que nous ne soupçonnions pas de magie. Il a exorcisé le mal, rétablissant ainsi le seigneur. Celui-ci ordonna trente brebis au profit de notre compagnon et nous abreuva de lait. Et, lorsque nous nous sommes retirés, nous lui avons dit :
- "Est-ce que tu savais t'y prendre ou est-ce que tu étais entrain d'exorciser ?
- Que non ! a-t-il dit, je n'ai fait qu'exorciser par la Mère du Livre."
Nous nous sommes alors dit : "N'inventez rien jusqu'à ce que nous interrogions (là-dessus) l'Envoyé de Dieu (prières et bénédiction sur lui)." A notre retour à Médine, nous en avons fait le récit au Prophète (prières et bénédiction sur lui) et il a alors dit :
- "Et qu'est-ce qui lui fait croire qu'elle est une magie ? Faites-en la répartition et laissez-moi une part."

Ibn Abbâs : Pendant que l'Envoyé (prières et bénédiction sur lui) recevait Gabriel (paix sur lui), il entendit un bruit au dessus. Alors Gabriel (paix sur lui) leva son regard vers le ciel et dit :
- "C'est une porte qui vient de sortir dans le ciel. Elle n'avait jamais été ouverte auparavant."
Un ange en était donc descendu et était allé au Prophète (prières et bénédiction sur lui), pour lui dire :
- "Sois heureux des deux lumières qui te viennent d'être transmises. Elles ne l'ont pas été à aucun Prophète avant toi. Ce sont le Prologue du Livre et les Epilogues de la Vache..."

Selon Abu Hurayra, le Prophète (prières et bénédiction sur lui) a dit :
- "Celui qui fait une prière sans récitation de la Mère du Coran, elle est avortée, avortée, incomplète."
Alors, on dit à Abu Hurayra : "Même si nous sommes derrière l'imam." Ce qui fit dire à Abu Hurayra : "Récite-la dans ton for intérieur. J'ai entendu l'Envoyé (prières et bénédiction sur lui) dire : "Dieu a dit : J'ai réparti la prière en deux moitiés entre Moi et Mon adorateur ; à Mon adorateur ce qu'il demande. Si l'adorateur dit Louange à Dieu, Maître des univers, Dieu dit : Mon adorateur M'a louangé, et quand il dit le Tout miséricorde, le Miséricordieux, Dieu dit : Mon adorateur M'a glorifié, et quand il dit le Roi du jour de la Rétribution, Il dit : Mon adorateur M'a glorifié, et quand il dit C'est Toi que nous adorons, Toi de qui le secours implorons, Dieu dit : C'est cela qu'il y a entre Moi et Mon adorateur ; à Mon adorateur ce qu'il demande, et quand il dit Guide-nous sur la voie de rectitude, la voie de ceux que tu as gratifiés, non pas (celle) des réprouvés, non plus que de ceux qui s'égarent, Dieu dit : Cela est pour Mon adorateur ; à Mon adorateur ce qu'il demande.""

Des avis propres à ce hadith spécifique au Prologue

1. Il y est donné le terme de "Prière", pour désigner la récitation, comme dans : N'énonce pas ta prière à voix trop forte, non plus qu'assourdie.
Donc, Dieu signale la grande importance de la récitation dans la prière, qui est en effet le plus grand de ses piliers. Le terme de "récitation" y est donné : il se prend dans le sens de "prière", comme dans : la récitation du Coran à l'aube.
2. Il y a divergence sur une question qui peut se formuler ainsi : En prière, est-ce qu'il y a prescription du Prologue ou bien y a-t-il autre chose qui peut suffire ? Comme réponse à cette question, il existe deux avis célèbres.
  a) Pour Abu Hanîfa et ses partisans, le Prologue n'est pas prescrit : au contraire, ce qui est récité du Coran suffit. Pour ce faire, ils se réfèrent à la généralité de Donc récitez ce que vous pouvez faire aisément du Coran, et au hadith concernant la personne qui n'accomplit pas bien sa prière, et où le Prophète (prières et bénédiction sur lui) a dit : "Puis récite du Coran ce qui est disponible à toi." Donc, Le Prophète (prières et bénédiction sur lui) ordonne à l'adorateur de réciter ce qui lui est disponible, sans lui déterminer le Prologue.
   b) Le deuxième avis, qui est celui de Mâlik, Ahmad et ach-Châfi'y, prescrit la récitation du Prologue. Pour eux, la prière ne s'accomplit pas sans le Prologue. En cela, ils prennent pour argument le hadith qui dit que la prière "est avortée", celui qui dit qu'il n'y a "pas de prière pour qui ne récite pas avec le Prologue du Livre", et celui qui dit que "n'est pas suffisante la prière dans laquelle on ne récite pas avec la Mère du Livre."
3. Une question : L'orant dirigé dans la prière doit-il faire la récitation du Prologue ?
Cette question suscite trois avis.
- Le premier, qui s'appuie sur l'ensemble des hadiths précédents, dit que l'orant dirigé doit le réciter comme l'imam.
- Le second avis pense que l'orant n'est pas obligé du tout de le réciter, ni à voix haute, ni dans son for intérieur, en raison de ce hadith : "Celui qui a devant lui un imam, la récitation de celui-ci est pour lui une récitation."
- Le troisième avis voit que l'orant dirigé doit réciter le Prologue dans son for intérieur mais pas à voix haute, en raison de ce hadith : "L'imam a été institué pour être suivi. Quand il lance le Tekbîr vous lancez le Tekbîr et quand il récite vous écoutez."

L'exégèse de l'action de chercher refuge auprès de Dieu

Voici des versets : Si quelque agacerie vient de Satan t'agacer, cherche en Dieu refuge : Il est Entendant, Connaissant ; Dis : "Maître, en Toi soit mon refuge contre les pressions des satans, en Toi soit mon refuge contre leur approche même." ; ou alors te démange une démoniaque démangeaison : dans ce cas réfugie-toi auprès de Dieu : Il est l'Entendant, le Connaissant.

Ce sont là trois versets qui n'ont pas de quatrième équivalent dans la signification. Ainsi donc, Dieu recommande d'entourer l'ennemi d'entre les humains de prévenances et de bienfaisances, afin de repousser son humeur et gagner son alliance et sa cordialité. Cependant, Il ordonne de chercher refuge auprès de Lui contre l'ennemi du genre humain (Satan), parce que ce dernier n'accepte ni prévenance ni bienfaisance. Cet ennemi ne veut que la perte du fils d'Adam : Satan vous est ennemi. Traitez-le en ennemi ; Le prendrez-vous, lui et sa descendance, comme protecteurs au lieu de Moi, quand ils vous sont ennemis ?
Satan a juré devant Adam et lui a menti. Comment donc en serait-il de son attitude envers nous, alors qu'il a jadis dit Alors, par ta Toute-Puissance ! puissé-je tous les fourvoyer ? En outre, des récitants s'appuient sur l'apparence du contexte du verset pour dire : "On recherche refuge après la récitation." Cependant, l'avis le plus connu auprès des savants consiste en ce que la recherche du refuge contre Satan intervient avant la récitation, pour repousser le tentateur. La signification du segment Quand tu veux réciter le Coran est : "Si tu veux réciter le Coran", à l'exemple du segment si vous vous mettez en devoir de prier, alors rincez-vous...qui veut dire : "Quand vous voulez vous lever (pour la prière)." La preuve réside en ce qui rapporté du Prophète (prières et bénédiction sur lui). En effet, quand celui-ci se levait la nuit pour la prière, il ouvrait sa prière par le tekbîr et la louange puis disait : "Mon refuge soit Dieu l'Entendant, le Connaissant contre Satan le lapidé, contre sa tentation, son insufflation, son souffle."
La parole Mon refuge soit Dieu contre Satan le lapidé se récite pour que ce dernier ne nous fasse pas de mal dans notre foi ou dans notre vie de l'ici-bas, de nous empêcher de faire ce dont nous avons reçu l'ordre. Parce qu'il n'y a que Dieu qui peut le détourner de l'homme.
Le satan, dans la langue arabe, est celui qui, par sa perversion, se place à l'écart de tout bien : c'est pourquoi on appelle ainsi tout rebelle djinn, humain ou animal : des satans d'entre les humains et les djinns.

 

1. Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Au nom de Dieu, le Tout miséricorde, le Miséricordieux : l'Envoyé (prières et bénédiction sur lui) ne savait la fin de la sourate que quand descendait sur lui Au nom de Dieu, le Tout miséricorde, le Miséricordieux (Ibn Abbâs).

C'est avec ce verset que les compagnons ouvraient le Livre de Dieu. Donc, cela est recommandable au début de tout discours ou autre travail. A cet effet, il est rapporté que l'Envoyé (prières et bénédiction sur lui) a dit : "Toute chose qui ne commence pas avec Au nom de Dieu, le Tout miséricorde, le Miséricordieux est mutilée." Par conséquent, cela est recommandable au début des ablutions, en raison de ce hadith : "Pas d'ablutions pour qui ne cite pas sur elles le nom de Dieu.", au début du repas, en raison de ce hadith : "Dis Au nom de Dieu, mange avec la main droite ; mange de ce qui est à la portée de ta main ?", au début de l'acte sexuel, en raison de ce hadith : "Quand l'un d'entre vous veut commencer avec son épouse, si il dit au nom de Dieu ; Dieu, dévie de nous le diable, dévie le diable de ce que Tu nous attribues, et qu'ensuite un enfant leur est prédestiné, le diable ne peut jamais lui faire mal."
Concernant le segment Au nom de Dieu, le Tout miséricorde, le Miséricordieux, des exégètes présupposent qu'il veut dire : "Au nom de Dieu, le Tout miséricorde, le Miséricordieux est mon commencement en..." ; "Je commence Au nom de Dieu, le Tout miséricorde, le Miséricordieux " ; "J'ai commencé Au nom de Dieu, le Tout miséricorde, le Miséricordieux ". Ces avis sont justes puisque tout acte doit avoir une origine. Le fondé dans tout cela est de citer le nom de Dieu au début de toute action, pour gagner Ses bénédictions, tirer bon augure, être assisté dans l'accomplissement des actions : Embarquez-y ! Au nom de Dieu navigation et mouillage ! ; Lis ! au nom de ton Maître qui créa.
Dieu : C'est le nom du Maître, Béni et Transcendant. C'est, dit-on, le nom le plus sublime, du fait qu'on lui renvoie tous les attributs : Il est Dieu. Il n'est de Dieu que Lui. Il est Celui qui connaît le mystère et la présence. Il est le Tout Miséricorde, le Miséricordieux. En outre, Dieu considère attributs tous les noms qui restent : A Dieu appartiennent les noms les plus beaux ; Sous quelque nom que vous L'invoquiez, c'est Lui qui a les noms les plus beaux. Selon Abu Hurayra, le Prophète (prières et bénédiction sur lui) a dit : "Dieu a quatre-vingt-dix-neuf noms - cent moins un. Quiconque les énumère entrera au Jardin."

Dieu (Allah) est un nom propre à Dieu le Transcendant, parce qu'Il ne l'a pas employé pour désigner une autre personne. C'est Son nom immuable, fixe, selon l'avis d'un groupe de savants illustres. Ar-Râzy choisit l'idée disant que c'est un nom non dérivé. C'est là l'avis de la majorité des savants.
Le Tout miséricorde, le Miséricordieux : Ce sont deux noms dérivés de la miséricorde, à figure d'hyperbole. Cependant, le "tout miséricorde" est plus intense en hyperbole que le "miséricordieux". Certains savants pensent que ces deux termes sont non dérivés. Al-Qurtuby rapporte ce hadith divin : "Je suis le Tout Miséricorde ; J'ai créé la matrice (ar rahim, en arabe) et J'en ai dérivé un nom de Mon nom..." Selon Ibn Jarîr, le Tout Miséricorde veut dire que Dieu l'est pour toutes les créatures ; le Miséricordieux veut dire que Dieu l'est seulement pour les croyants.
C'est pourquoi il est dit le Tout miséricorde, sur Son Trône siégeant. Dieu cite donc le fait de siéger en citant Son nom (le Tout miséricorde), pour signifier qu'Il généralise Sa miséricorde sur toutes Ses créatures. Ailleurs Dieu dit Il est Miséricordieux aux croyants, pour distinguer les croyants, par Son nom (le Miséricordieux).
Le nom "Le Tout Miséricorde" est exclusif à Dieu : Invoquez Dieu, ou bien invoquez le Tout Miséricorde ; avons-nous donné, hors le Tout Miséricorde, des dieux à adorer ? En outre, il existe d'autres noms propres à Lui, par exemple le Créateur. Quant au terme de "Miséricordieux", Dieu l'emploie, ainsi que d'autres (le Tendre, le Miséricordieux, l'Entendent, le Clairvoyant...), pour qualifier d'autres personnes.

2. Louange à Allah, Seigneur de l'univers.

Le verset Louange à Dieu, Maître des univers exprime la reconnaissance totale pour Dieu seul qui octroie bienfaits innombrables à Ses adorateurs. A notre Maître donc la louange pour tout cela, en premier et en dernier lieu.
Le segment Louange à Dieu est aussi un éloge que Dieu fait à Lui-même. Et à travers cela, Il ordonne à Ses adorateurs de Le louer. C'est comme si Dieu nous recommande ceci : Dites : Louange à Dieu.
Ce que soutient Ibn Jarîr mérite réflexion car cela est célèbre chez nombre de savants qui pensent que la louange est le fait de Le louer par Ses attributs inséparables et transitifs, et que la reconnaissance ne se fait qu'avec Ses attributs transitifs.
Dans la Tradition, on trouve ces hadiths : "Le meilleur Rappel est il n'y a de Dieu que Dieu, la meilleure invocation est la louange à Dieu." ; "Ô Maître, dit un adorateur, à Toi la louange comme il se doit, pour la majesté de Ta face et l'immensité de Ton pouvoir." Cela posa problème aux deux anges et ne surent comment l'inscrire. Ils montèrent auprès de Dieu et Lui dirent : "Maître, un adorateur vient de dire un propos et nous ne savons comme l'inscrire. - Que vient de dire Mon adorateur ? demanda Dieu, qui sait cependant mieux que quiconque ce que Son adorateur venait de dire. - Ô Maître, dirent-ils, il a dit à Toi la louange comme il se doit, pour la majesté de Ta face et l'immensité de Ton pouvoir. - Inscrivez cela comme Mon adorateur a dit. Quand il viendra à Ma rencontre, Je le récompenserai pour cela, dit Dieu."

La louange à Dieu englobe tous les genres de louange destinés à Lui, à l'exemple de ce que dit le hadith suivant : "Dieu, à Toi la louange en entier ; à Toi la royauté en entier ; dans Ta main Tu détiens le bien en entier ; à Toi revient le décret en entier."

Le segment Maître des univers : Pour le terme de "maître", il ne s'emploie en dehors de Dieu que si on lui ajoute un complément (le maître de maison). Quant au terme de "Maître", il ne se dit que pour Dieu. Concernant le terme des univers, c'est un pluriel désignant tout ce qui existe, sauf Dieu. Pour al-Farâ' et Abu 'Ubayd, le terme singulier d'univers désigne ceux qui raisonnent, c'est à dire les humains, les djinns, les anges et les démons. Quant aux animaux, ils ne sont pas désignés par ce terme. Cependant, selon Az-Zajjâj, ce terme désigne tout ce que Dieu a créé dans l'ici-bas et dans la vie dernière ; al Qurtuby soutient cet avis en référant au verset Moïse dit : "Le Maître des cieux et de la terre et de leur entre-deux, pour autant que vous soyez accessibles à la certitude."

3. Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,

Le verset le Tout Miséricorde, le Miséricordieux, al-Qurtuby l'explicite comme suit : Dieu s'est décrit ainsi après dit Maître des univers, pour faire coïncider le désir et la crainte : Informe Mes adorateurs que c'est Moi le Tout pardon, le Miséricordieux, et que Mon châtiment est le châtiment douloureux ; Votre Maître est prompt dans la punition. Il est Tout pardon, Miséricordieux. Avec le terme le Maître, il y a la crainte ; avec les termes le Tout miséricorde et le Miséricordieux, il y a le désir. Le Prophète (paix et bénédiction sur lui) dit : "Si le croyant savait ce qu'il y a de punitions auprès de Dieu, aucun ne convoiterait Son jardin ; si le dénégateur savait ce qu'il y a de miséricorde auprès de Dieu, aucun ne désespérerait de Sa miséricorde."

4. Maître du Jour de la rétribution.

Le verset le Roi du Jour de la Rétribution : Le terme roi vient du fait de posséder : C'est Nous qui hériterons de la terre et de tous ceux qu'il y a sur elle, et c'est à Nous que de tous il sera fait retour. Ce terme dérive du terme royauté : A qui, ce Jour-là, la royauté ? la royauté de Vérité, ce Jour-là, est au Tout Miséricorde. Le fait de lier la royauté au Jour de la rétribution ne nie rien d'autre, puisque le verset précédent dit que Dieu est le Maître des univers. Mais Il a ajouté la royauté au Jour de la Rétribution, pour que personne ne prétende là-bas à quelque chose et ne parle sans Sa permission : car en ce Jour, l'esprit et les anges debout en lignes ne parleront que sur l'autorisation du Tout miséricorde, et à charge de pertinence ; Le Jour où il vient, nulle âme n'ose parler qu'Il ne l'y autorise. Selon Ibn Abbâs, le Jour de la rétribution est le Jour des comptes pour les créés. En ce jour, Dieu rétribuera chacun d'eux selon ses oeuvres : qui aura fait du bien aura du bien ; qui aura fait du mal aura du mal, excepté celui à qui Il pardonnera.
En vérité, le Roi est Dieu le Transcendant. Quant à l'appellation donnée aux monarques des pays, elle n'est que d'un emploi métaphorique. Dans les çahîhs, l'Envoyé (paix et bénédiction sur lui) dit : "Dieu saisira la terre puis pliera le ciel avec Sa main droite. Ensuite Il dira : "C'est Moi le Roi ! où sont les rois de la terre ?"
La rétribution : c'est la rémunération et le jugement : nous sommes vraiment rétribués ? c'est à dire sanctionnés, jugés. Dans la Tradition : "L'éveillé est celui qui juge sa personne et oeuvre pour ce qui est après la mort."

5. C'est Toi (Seul) que nous adorons, et c'est Toi (Seul) dont nous implorons secours.

Le verset C'est Toi que nous adorons, Toi de qui le secours implorons : Pour l'adoration, c'est ce qui réunit la plénitude de l'amour, de la soumission et de la crainte. Le verset signifie donc : Nous n'adorons que Toi et nous ne nous en remettons qu'à Toi. Et c'est là la plénitude de l'obéissance. La religion réside dans sa totalité en ces deux sens, le premier étant de s'innocenter de l'associance, le second d'avouer son incapacité et de s'en remettre à Dieu : Adore-Le. Remets-t'en à Lui ; Il est le Tout Miséricorde. Nous croyons en Lui. Nous Lui faisons confiance. Dans le texte coranique, le discours passe d'un niveau à un autre direct. En effet, après avoir loué Dieu, c'est comme si l'adorateur se rapproche et est présent de Lui : C'est Toi que nous adorons, Toi de qui le secours implorons.

Le segment C'est Toi que nous adorons devance le segment Toi de qui le secours implorons, pour montrer que c'est l'adoration qui est visée. L'imploration du secours en est un moyen, le principe étant de mettre le plus important en premier lieu. Et puis, qu'en est-il de la signification du "nous" ? Si le "nous" désigne un pluriel, l'invocateur est par contre un. Le "nous", ici, désigne le genre des adorateurs. L'orant, qui est un individu, qu'il soit au milieu d'un groupe ou imam, informe sur sa propre personne et sur ses frères croyants de l'adoration pour laquelle ils ont été créés. De plus, il intercède pour quelque bien en leur faveur.

L'honorabilité de la place occupée par l'adorateur est confirmée, puisque Dieu désigne Son Envoyé (paix et bénédiction sur lui) par le terme "adorateur" et qu'Il dit : Louange à Dieu qui a fait descendre sur Son adorateur le Livre ; Et pourtant dès que l'adorateur de Dieu se fut dressé pour L'invoquer ; Transcendance de Celui qui fit aller de nuit, en un instant de la nuit, Son adorateur. Donc, Dieu lui a donné le nom d'adorateur, quand Il a fait descendre le Livre sur lui, quand celui-ci se dressa pour l'invocation et lors du Trajet Nocturne.

6. Guide-nous dans le droit chemin,

Le verset Guide-nous sur la voie de rectitude : Comme la louange est faite à Dieu, il devient alors convenable d'invoquer. C'est cela la parfaite des conditions pour celui qui demande : il louange Dieu puis Lui demande ce dont il a besoin. Elle est la plus réussie pour ce dont on a besoin et la plus efficace pour la réponse. C'est pourquoi Dieu nous oriente à cela.

La guidance, ici, signifie "la direction" et "la réussite". Quant à la voie de rectitude, c'est, dans le langage des Arabes, la voie claire qui n'a pas de virage ou de distorsion. Donc, ces derniers emploient le terme "voie" pour toute parole et toute action qualifiées de rectitude ou de distorsion. Par ailleurs, l'explicitation de la voie de rectitude donne des avis variés qui aboutissent à la même chose : c'est suivre Dieu et Son Envoyé (paix et bénédiction sur lui). Selon ces avis donc, la voie de rectitude désigne le Livre de Dieu ; l'Islam ; la religion de Dieu. Ibn al-Hanafiya : c'est la religion de Dieu ; Dieu n'accepte de Ses adorateurs aucune autre religion. Selon An-Nuwâs ben Sam'ân, le Prophète (paix et bénédiction sur lui) a dit : "Dieu a donné l'exemple ; celui d'une voie de rectitude. Sur les bords de la voie, deux murs ayant des portes ouvertes. Sur les portes, des rideaux pendants. Devant la porte de la voie, un invitant qui dit : "Ô gens, entrez tous dans la voie et ne louvoyez pas !" Et un (autre) invitant au-dessus de la voie : si un homme veut ouvrir quelque chose de ces portes-là, il lui dit : "Malheur à toi ! ne l'ouvre pas ; si tu l'ouvres, tu t'y engouffres." Ainsi donc, la voie c'est l'Islam, les deux murs ce sont les normes de Dieu, les portes ouvertes ce sont les interdits de Dieu, l'invitant à l'entrée de la voie c'est le Livre de Dieu, l'autre invitant c'est le pêcheur de Dieu dans le for intérieur de chaque musulman.
Si on demande comment le croyant demande la guidance en tout temps de prière alors qu'elle le distingue, la réponse sera ainsi : L'adorateur a en tout moment besoin de Dieu pour être maintenu, affermi dans la guidance : Vous qui croyez, croyez en Dieu et en Son Envoyé. Ce qui est visé par cela c'est la constance et l'assiduité dans les oeuvres déterminées à cet effet.

7. le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés.

Le segment la voie de ceux que Tu as gratifiés est l'explicitation de la voie de rectitude. Quant aux gratifiés, ce sont ceux qui ont été cités dans ce verset car obéir à Dieu et à Son Envoyé, c'est rejoindre ceux que Dieu a gratifiés : prophètes, hommes de vérité, martyrs et justifiés. Oh ! la compagnie excellente. Selon Ibn Abbâs, ceux que Tu as gratifiés sont ceux que Dieu a gratifiés d'obéissance et d'adoration, c'est à dire les anges, les prophètes, les hommes véridiques, les chahîds et les saints. Selon Ar Rabî ben Anas, ce sont seulement les prophètes. Selon Ibn Jurayj et Mujâhid, ce sont les croyants. Mais l'exégèse d'Ibn Abbâs est plus globale, plus générale. Le segment non (celle) des réprouvés, non plus que de ceux qui s'égarent, qui est coordonné au précédent, veut dire : Guide-nous sur la voie de rectitude de ceux que Tu as gratifiés, c'est à dire, les définis précédemment, non sur la voie des réprouvés qui connaissent la Vérité mais s'en détournent, non plus sur la voie des égarés qui ont perdu la connaissance, se démènent dans l'errance sans pouvoir bien se guider, c'est à dire la voie des Juifs et celle des Chrétiens.
La voie des croyants englobe aussi bien la connaissance de la Vérité que le fait de se conformer à elle. Les Juifs ont perdu cette conformité et les Chrétiens cette connaissance. C'est pourquoi les premiers sont frappés de réprobation et les seconds atteints d'égarement : Celui que Dieu maudit, fit encourir Sa colère ; Ne suivez pas les passions d'un peuple qui jadis s'est égaré, en égara d'autres en grand nombre et perdit le droit chemin. En outre, il est rapporté que 'Ady ben Hâtim a dit : "J'ai interrogé l'Envoyé (paix et bénédiction sur lui) sur ce verset et il m'a dit : "Non (celle) des réprouvés : ce sont les Juifs ; non plus que de ceux qui s'égarent : ce sont les chrétiens."
Enfin, il est préférable à celui qui récite le Prologue de conclure par âmin qui signifie : "Dieu, donne Ton assentiment". Selon Abu Hurayra, "quand l'Envoyé (paix et bénédiction sur lui) terminait par non (celle) des réprouvés, non plus que de ceux qui s'égarent, il disait âmin, si bien que la première rangée (d'orants) l'entendait."
Peut-il y avoir mieux que la gratitude reçue de Dieu (ceux que Tu as gratifiés) ? Evidemment, Dieu est Lui Seul qui détient la guidance et l'égarement : Quiconque Dieu égare, ne trouvera point de guide.
Les tenants de la prédestination se trompent quand ils disent que les adorateurs choisissent eux-mêmes leur voie. Ils défendent cette nouveauté en prenant pour prétexte les versets non péremptoires (mutachâbihât), tout en ignorant les versets péremptoires qui sont clairs, parfaitement compréhensibles.

 

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 19:47
Verset Ayat el Kursi (2,255)

    

Ubayy b. Ka'b rapporte ces propos (que lui adressa) l'Envoyé de Dieu -sur Lui la Grâce et la Paix- : « Abu al-Mundhir, sais-tu quel est le verset du Coran que tu as retenu et qui est le plus sublime ? » Je lui répondis : « Dieu , il n'y a point de divinité en dehors de Lui le Vivant, Celui qui subsiste par Soi-même ». (Cor.2,255) 11 me frappa alors la poitrine et me dit : « Que la science te comble Abu al-Mundhir ». (M.)

Abu Hurayra rapporte : « L'Envoyé de Dieu -sur Lui la Grâce et la Paix- me chargea de garder la zakât de Ramadan. Survint un passant qui se mit à puiser de la nourriture. Je l'attrapai et lui dis : « Je vais t'amener devant l'Envoyé de Dieu ».
Il me dit : « Je suis nécessiteux, j'ai une famille nombreuse et j'ai grand besoin (de tout ceci) ».Je le laissai partir. Au matin, l'Envoyé de Dieu me demanda : « O Abu Hurayra, qu'a donc fait ton prisonnier hier ? »Je répondis : « Envoyé de Dieu, il s'est plaint d'être dans le besoin et d'avoir une famille nombreuse. Je l'ai pris en pitié et l'ai laissé partir ».« C'est un menteur, me dit le Prophète, et il reviendra ».
J'eus donc la certitude qu'il reviendrait conformément à la parole de l'Envoyé de Dieu. Je le guettai donc. Il revint puiser dans la nourriture. Je lui dis : « Cette fois je vais t'amener devant l'Envoyé de Dieu ».
« Laisse-moi, me dit-il, je suis un indigent qui possède une grande famille et je ne reviendrai pas.
A nouveau je le pris en pitié et le laissai partir. Au matin l'Envoyé de Dieu me demanda 
« Abu Hurayra, qu'a fait ton prisonnier hier ? »
« Il s'est plaint de son indigence et m'a affirmé posséder une grande famille ; je l'ai pris en pitié et l'ai laissé partir ».« C'est un menteur, me dit à nouveau le Prophète mais il reviendra ».
Je le guettai donc et pour la troisième fois il revint puiser dans la nourriture. Je l'attrapai à nouveau et lui dis : « Je vais t'amener devant le Prophète et cette fois-ci, c'est bien la dernière. Tu affirmes que tu ne reviendras pas et malgré cela tu reviens ! »« Lache-moi, me dit-il, je vais t'enseigner quelques paroles grâce auxquelles Dieu se montrera secourable à ton égard ». « Quelles sont-elles ? » demandai-je. Une fois couché, récite le verset du Trône car tu ne cesseras de recevoir une protection de la part de Dieu et le Diable ne pourra t'approcher jusqu'au matin ».Je le laissai encore partir. Au matin l'Envoyé de Dieu me demanda :« Qu'a fait ton prisonnier hier ? »Je répondis : « Il a prétendu, ô Envoyé de Dieu m'enseigner des paroles dont Dieu me fera profiter, et je l'ai laissé partir ». « Quelles sont-elles ? » demanda-t-il.« Une fois couché, m'a-t-il dit, récite le verset du Trône du début à la fin, « Dieu, il n'y point de divinité en dehors de Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par Soi-même. (Cor.2,255). Tu ne cesseras de recevoir une protection de la part de Dieu et le Diable ne t'approchera pas jusqu'au matin ».
Le Prophète dit alors : « Il a dit vrai bien qu'il soit un fieffé menteur ! Sais-tu à qui tu t'es adressé par trois fois Abu Hurayra ? »«
Non » répondis-je.« C'était le Diable ! » (Bukharî.)

 

 

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 19:41

Sourate 2 al-Baquara (V255-274)

Étude et exégèse de la deuxième sourate

Tahar Gaïd

Le verset du Trône


255 - Dieu ! Point de divinité à part Lui, le Vivant (al-Hayy), le Subsistant par Lui-même (al-Qayyûm). Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui si ce n'est par Sa permission ? Il connaît leur présent et leur futur, alors qu'eux n'embrassent de Sa science que ce qu'Il veut. Son Trône s'étend aux cieux et à la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Il est le Très-Haut, le Très Grand [bien au-dessus de Sa création et de Ses créatures.].

·                                 Dieu est le Vivant : "Les chercheurs, dit Tabari, proposent des interprétations différentes de ce passage. D'après les uns, Dieu se nomme ici "le Vivant" (al-Hayy) du fait qu'Il dispose et dé-termine les affaires des créatures. Il est Vivant non pas par "une vie" mais par le fait qu'Il ordonne toute chose. D'autres disent qu'Il est Vivant en possédant la Vie et que la vie (al-hayât) est une de Ses qualités. D'autres enfin disent que c'est l'un des Noms par lequel Il S'est nommé.".
Dieu est le Subsistant par Lui-même (al-Qayyûm) : Cela veut dire selon Mujâhid : "Celui qui s'occupe de toute chose" et selon Rabî' : "Celui qui fait venir toute chose dans l'état qui doit être le sien, qui la préserve et la soutient.".
Quant au sens à donner au mot Kursî (Trône), Ibn 'Abbâs dit qu'il s'agit de la Science de Dieu. Cette interprétation pourrait être acceptable quand on sait que le mot kurâsa, de la même racine, désigne les feuillets où se consigne une science. Les gens de science se désignent sous le nom de karâsî, pluriel de kursî.
De son côté, Zamakhsharî donne ces trois possibilités :
* Le Trône, dont la superficie couvre l'étendue des cieux et de la terre, n'est pas un siège où l'on s'assoit. Il s'agit seulement d'une image pour désigner concrètement la Grandeur et la Majesté de Dieu.
* Il indique l'infinie étendue de Sa Science.
* Il met l'accent sur l'étendue sans limites de Son Royaume.
Abû Hurayra rapporte ce dire du Prophète - que Dieu lui accorde la grâce et la paix - : Moïse se demanda si Dieu dormait. Pour satisfaire sa curiosité, Dieu lui envoya un ange qui le main-tint en éveil pendant trois jours. L'ange lui ordonna de garder dans chacune de ses mains deux verres qu'il lui remit. Le sommeil s'empara de Moïse. A ce moment, ses deux mains faillirent se heurter. Il se réveilla aussitôt, changea la disposition de ses mains et se rendormit. Ses deux mains se rapprochèrent de nouveau si près l'une de l'autre que les deux verres se brisèrent. Le Prophète - que Dieu lui accorde la grâce et la paix - conclut : "Dieu fit comprendre à Moïse que si Lui venait à dormir, les cieux et la terre ne se maintiendraient pas dans leur état.".



La liberté du choix et ses conséquences

1 - Point de contrainte en religion :


256 - Nulle contrainte en matière de religion [Il n'est pas permis d'exercer des mesures de coercition pour imposer aux gens leur adhésion à l'Islam] ! [A quoi cela servirait-il puisque] la rectitude (al-rushd) se distingue [claire-ment et nettement] de l'erreur (al-ghayy) . Quiconque mécroit au Taghût [au Démon ou aux idoles] et croit en Dieu, se saisit de l'anse la plus solide que rien ne peut briser. Dieu entend [ce qui se dit] et connaît [ce qui se fait].

·                                 Ar-Rushd et al-ghayy, traduits respectivement par rectitude et erreur, désignent deux comportements vis-à-vis de la vérité. "Rushd ou rashâd, dit Pierre Godé, désigne l'attitude positive qui consiste à suivre le chemin droit dans la bonne direction de manière à ne pas risquer de s'égarer. Sous un certain rapport, on peut considérer que ce terme désigne aussi par métonymie la vérité elle-même (al-haqq).".
"Ghayy désigne l'attitude négative. C'est l'égarement qui induit en erreur et conduit à la ruine. Ce n'est donc pas l'erreur en elle-même appelée bâtil lorsqu'elle s'oppose à haqq et désigne une fausse doctrine, ou khatâ lorsqu'elle a le sens de faute, mais plutôt "l'erreur" dans le sens ancien tel que nous le donne le Littré : Action d'errer çà et là, action d'errer moralement ou intellectuellement, état d'esprit qui se trompe.".
Tâghût, employé à la fois comme singulier et pluriel, désigne le démon, le magicien ou le devin, l'idole et d'une manière générale toute divinité en dehors de Dieu.
Ainsi, le Coran fait de la liberté du choix un principe universel. La religion de Dieu, à savoir l'Islam, ne s'impose pas aux gens. Ceux-ci, faisant jouer leur raison, sont à même de définit librement leur choix et de déterminer eux-mêmes où se trouve le chemin de la droiture et la voie de l'égarement. Il n'en demeure pas moins que ceux qui ne croient pas que le Coran est la Parole de Dieu, sont en état de rébellion et, à ce titre, transgressent les normes divines dès lors qu'ils se libèrent de la foi en Dieu et se placent sur le terrain du doute ou de l'impiété.
Il en résulte que la contrainte est incompatible avec la religion pour trois raisons :
* La religion est la somme de la foi et de la volonté humaine. Or, elle ne peut pas se concilier avec ce qu'on introduit en elle par la force et le chantage.
* La vérité et l'erreur sont clairement montrées par la Grâce de Dieu. La religion ne peut pas s'ancrer dans les pensées habitées par le doute et l'incertitude.
* La protection de Dieu est continue. Elle projette toujours de mener les hommes, qui optent pour Sa religion, vers la lumière après les avoir libérés de l'obscurité de l'ignorance.


2 - Dieu : Guide suprême de la foi


257 - Dieu est le protecteur [ou le défenseur] de ceux qui ont cru. Il les fait sortir des ténèbres [de l'impiété] à la lumière [la foi]. Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour maîtres les Taghût qui les font sortir de la lumière [où ils se trouvaient avant la venue de Muhammad, tels les Juifs] vers les ténèbres [dès lors qu'ils s'obstinent à ne pas reconnaître sa mission prophétique].
Voilà les hôtes du Feu où ils demeureront éternellement.

·         Le salut des croyants dépend de leur foi et de leur volonté. La liberté nécessaire à leur vie active ne peut pas être absolue. Elle est, en réalité, imparfaite si elle ne se rattache pas à la lumière que Dieu lui apporte. C'est pourquoi Dieu secourt les croyants et protège leur spiritualité. Il les libère des ténèbres de l'impiété, celle-ci étant comme un voile imperceptible mais opaque qui empêche de distinguer clairement les choses. Il les engage dans la voie spirituelle où se situe la lumière qui leur fait découvrir les normes de la Vérité ; ils sont ainsi à même de lever le voile qui recouvre l'œil du cœur et de se débarrasser des tentations conduisant à l'incrédulité, parfois, la plus totale.
Mais la liberté dont se prévalent les dénégateurs a pour mandataires les démons. Ceux-ci repoussent les hommes de la lumière de la foi vers les ténèbres où ils sont envahis par des dou-tes. "Ces doutes, dit Tabari, s'infiltrent entre l'œil du cœur et la vision de la foi dans tout son éclat et empêchent de discerner les vérités essentielles des preuves de la foi et des voies qui y mènent.".
C'est pourquoi, les dénégateurs sont les compagnons de l'Enfer.

Sourate 2 al-Baquara (V258-260)

Étude et exégèse de la deuxième sourate

Tahar Gaïd

La Toute-Puissance de Dieu

 

Les versets suivants ont pour objet de montrer la Puissance de Dieu qui donne la vie et la retire quand Il veut. C'est une démonstration que la résurrection est une réalité indubitable.


1 - Récit de Nemrod et d'Abraham


258 - N'as-tu pas vu [n'as-tu pas eu connaissance, par ton cœur, de l'histoire de] celui à qui Dieu avait donné la royauté [Il s'agit de Nemrod] ? Celui-ci argumenta contre Abraham [qui l'appela à adorer] son Seigneur et lui dit : "Mon Seigneur est Celui qui donne [crée] la vie et la mort [dans les corps des humains]", "Moi aussi, dit l'autre, je donne la vie [en graciant les condamnés à mort] et la mort [en les faisant exécuter]" . Alors Abraham [s'appuyant sur un autre argument plus percutant] dit : "Dieu fait venir le soleil du Levant, fais-le donc venir du Couchant". Celui qui ne croyait pas [Nemrod] resta alors confondu. Dieu ne guide pas les gens injustes [car ils s'entêtent dans leur incrédulité et leur orgueil.].

·                                 Il s'agit ici, selon Qatâda, du premier roi qui régna à Babylone et sous le règne duquel fut construite la tour de Babel. Il est à noter que le Coran ne mentionne pas le nom du souverain. Il en est de même dans le verset suivant qui n'indique pas le nom de celui qui mourut pour cent ans et qui fut ressuscité. Il convient de comprendre que le lecteur ne doit pas s'attacher aux scènes en elles-mêmes mais d'y voir un enseignement universel.

2 - La preuve de la résurrection
a) L'homme mort et ressuscité après cent ans :


259 - Ou [as-tu également pris connaissance de] celui qui [monté sur son âne et tenant à la main quelques provisions] passait par une cité [Jérusalem] déserte et dévastée. Il dit : "Comment Dieu va-t-Il redonner la vie [à cette cité] une fois morte ?". Dieu le fit mourir et le garda ainsi pendant cent ans. Puis Il le ressuscita [pour satisfaire à sa question] en disant : "Combien de temps as-tu demeuré ainsi ?". "Je suis resté un jour, dit l'autre ou une partie d'une journée" . "Que non ! dit Dieu, tu es resté cent ans [dans cet état]. Regarde ta nourriture [c'était des figues sèches] et ta boisson [c'était le jus d'un fruit] ; elles ne se sont pas altérées [en dépit de la longueur du temps et des intempéries]. Regarde ton âne [Il était mort ; il ne restait de lui que des ossements éparpillés ici et là]. Nous ferons de toi un signe [attestant la résurrection] pour les gens. Regarde [à présent] les ossements [de ton âne] comment Nous les assemblerons [et Nous leur donnerons une vie animée] puis les revêtirons de chair". [C'est alors que l'âne reprit sa forme initiale]. Devant [cette preuve visuelle et évidente], [l'homme] dit alors : "Je sais que Dieu est Capable en toute chose.".

·                                 La personne concernée par ce verset pourrait être Esdras, Elie ou Jérémie. D'après Wahb Ibn Manbah, lorsque Jérusalem fut détruite, Nabuchodonosor conduisit les fils d'Israël en captivité vers Babylone. Jérémie, monté sur un âne et n'ayant avec lui que quelques provisions, passa devant la ville en ruine. Face à un tel désastre, il s'exclama : "Comment Dieu pourrait-Il la faire revivre après sa mort ?"
La morale, qui se dégage de ce verset est :
* C'est d'abord que le temps n'est rien devant Dieu.
* Ensuite, Dieu opère la résurrection selon les circonstances et les choses sur lesquelles Il opère.
* C'est dire, enfin, que le pouvoir humain, est dérisoire comparé à l'Omnipotence divine. Aussi, le salut de l'homme réside-t-il dans la foi de son Créateur.


2 - Abraham et la résurrection des volatiles :


260 - [Rappelle-toi], quand Abraham dit : "Seigneur ! Montre-moi comment Tu ressuscites les morts". [Dieu] dit : "Ne crois-tu pas encore ? [en Ma toute-puissance de ressusciter les morts ?]". "Si ! [J'y crois] dit Abraham. Mais [je ne T'ai posé la question] que pour apaiser mon cœur". [Dieu lui dit alors] : "Prends, quatre [sorte de] volatiles, découpe-les, [mélange leurs chairs, leur os et leurs plumes] puis, [au sommet de] chaque mont [de la terre où tu te trouves], mets-en une partie. Ensuite, appelle-les [à venir vers toi]. Ils viendront à toi rapidement. Sache que Dieu est Puissant [Il n'y rien d'impossible pour Lui] et Sage [dans ce qu'Il fait].

·                                 Abraham, contrairement à ce que supposent certains, n'était pas gagné par un doute négatif au sujet de la résurrection des corps. Il en a été informé et il y croyait dur comme fer. Ce-pendant, selon des commentateurs du Coran, le père des croyants vit une bête déchiquetée par des fauves et des rapaces. Il se demanda par quel procédé Dieu pourrait-Il revivifier cette bête à présent que sa chair se trouvait éparpillé dans différents estomacs. Il voulait recevoir une vision directe de ce retour à la fin afin d'accroître sa certitude.
Selon d'autres commentateurs, cette demande de revivifier les corps vient à la suite de la controverse d'Abraham avec Nemrod. Lorsque celui-ci fit mettre à mort un de ses sujets et qu'il laissa l'autre en liberté, le père des croyants s'adressa à Dieu et lui demanda de faire une démonstration quant à Sa manière d'opérer.
Tabari, qui expose d'autres opinions à ce sujet ; énonce son propre avis : "Le commentaire le plus pertinent de ce verset est de considérer qu'Abraham demanda à son Seigneur de lui faire voir comment Il revivifie les morts, à la suite d'une suggestion que Satan fit brusquement subvenir dans son cœur. En effet, lorsqu'il vit l'animal dépecé par les fauves et les rapaces, Satan projeta un doute dans son cœur au sujet de la Capacité de Dieu à pouvoir réunir les parcelles des êtres morts pour les ressusciter. Abraham demanda donc à son Seigneur de rasséréner son cœur en lui accordant la certitude à ce sujet de sorte que Satan n'ait plus par la suite aucune possibilité de projeter de pareilles suggestions en son cœur s'il voyait quelque chose de semblable.".

 

Sourate 2 al-Baquara (V261-274)

Étude et exégèse de la deuxième sourate

Tahar Gaïd

L'aumône

Les dépenses concernées par ces versets sont appelées sadaqât. Il ne s'agit pas seulement des aumônes volontaires et de la zakât. Leur portée est beaucoup plus grande. Elles portent sur tout ce qui est bon et utile et s'effectuent pour plaire à Dieu, donc en toute sincérité et sans calcul. D'ailleurs, la notion de sincérité s'inscrit dans le sens même du terme sadaqa. C'est ce qu'indiquent ces mots de la même racine : sidq [sincérité], siddîq [sincère et véridique, sadâqa [amitié], tasdîq [accepter comme vrai].

1 - Double rétribution aux hommes charitables : Parabole du grain qui donne sept épis.

261 - Ceux [à l'instar des gens pieux et sincères] qui dépensent de leurs biens dans le sentier de Dieu [obéissant donc à Ses prescriptions] s'identifient à un grain d'où poussent sept épis, et chaque épi renferme cent grains [Il en est ainsi de leurs aumônes : la récompense de chacune d'elles est multipliée par sept]. Dieu multiplie [Sa grâce] à qui Il veut. Il est Immense [dans la distribution de Ses faveurs] et connaît [ceux qui les méritent.].

·                                 Ibn Kathîr signale que cette parabole a pour objet de montrer que la rétribution de Dieu se multiplie quand le croyant emploie une partie de ses biens, si minime soit-elle, à Son service, encore faut-il que cet usage se fasse pour Le satisfaire.
"A celui qui demanderait, dit Tabari, s'il existe des épis qui produisent cent grains en sorte que cela puisse être pris en exemple, nous répondrons qu'il est permis de considérer que le sens est le suivant : un grain produit un épi qui produit plusieurs grains qui, à leur tour, lorsqu'ils seront semés, produiront des épis avec de multiples grains et ainsi de suite en sorte que l'on puisse considérer qu'un seul épi produit en réalité une centaine de grains.".

2 - Ni étalage des dons aux quémandeurs, ni vexation à ceux qui les reçoivent :

262 - Ceux qui dépensent de leurs biens dans le sentier de Dieu et ne font pas suivre ce qu'ils dépensent en rappelant [autour d'eux] les dons ( manna) [qu'ils font], [ou en les faisant suivre d'un acte] malséant [tels que tenir des propos vexants à l'égard de celui qui les reçoit], auront la récompense [de leurs dépenses] auprès de leur Seigneur. Ils ne ressentiront ni crainte [quant aux biens laissés en ce monde], ni ne seront affligés [dans la vie dernière].

·                                 Al-mann : Le Coran emploie souvent ce terme pour signaler ceux qui offrent un cadeau ou rendent service dans le but de tirer vanité, de rappeler chaque fois leur générosité et leur sacrifice ou de recevoir quelque chose en contrepartie.
Ce soutien matériel n'a aucune signification si le but de l'auteur consiste à afficher sa richesse en public, à rappeler aux gens ses bienfaits ou pour obtenir des éloges de la part de son entourage. Il n'a également aucun sens s'il s'accompagne de propos désobligeants à l'égard de celui qui la reçoit, comme de lui dire, par exemple : "Sans moi, tu n'aurais pas été en mesure de participer au combat" ou "Sans moi, tu vivrais dans l'indigence la plus totale.".

3 - Une parole agréable vaut mieux qu'une charité dégradante :

263 - Une parole agréable [adressée au quémandeur] et un pardon [maghfira] [une discrétion], valent mieux qu'une aumône [en y mettant de la mauvaise foi] suivie d'une humiliation. Dieu se suffit à Lui-même [étant suffisamment Riche, Il n'a donc nullement besoin de ces aumônes mêlées de vanité et de vexation]. Il est, [de par Sa sagesse], Indulgent [aussi retarde-t-Il la sanction réservée aux ostentateurs et aux causeurs de torts et de tout acte désagréable, en ce sens qu'Il attend toujours que leurs auteurs se rétractent et s'amendent].

·                                 Lorsque le croyant n'a pas, sur le moment, les moyens de contenter le pauvre, il serait plus opportun de le renvoyer discrètement et le plus gentiment possible, tant il est vrai qu'une seule parole de bonté est plus méritoire que l'acte de donner avec ostentation, vexation, colère, mépris et rebuffade.

4 - De la bonne et de la mauvaise aumône :
a) Parabole du rocher atteint par une averse.

264 - Ô les croyants ! Ne rende pas vaines [la récompense de] vos aumônes en les rappelant ou en les accompagnant d'une vexation, comme [est vaine l'aumône de] celui [l'hypocrite] qui dépense de son bien au vu et au su des gens, sans croire en Dieu et au Jour dernier. [Ce comportement est celui de l'impie] : Il ressemble à un rocher [lisse] recouvert de terre qui, lorsqu'une forte averse l'atteint, elle le met à nu [c'est-à-dire que la terre disparaît et il revient à son état normal]. [Ces hommes, en raison de leur duplicité,] n'obtiendront rien de leurs acquis [de leurs actes, à savoir qu'ils ne bénéficieront d'aucune récompense]. Dieu ne guide pas les gens mécréants [comme ceux qui viennent d'être décrits].

b) Parabole du jardin arrosée par une averse ou par la rosée :

265 - Ceux qui, [contrairement aux hypocrites], dépensent de leurs biens par désir [recherchant] la satisfaction de Dieu et pour conforter leurs âmes, ressemblent à un jardin sur une colline : l'averse l'atteint et il double ses fruits ; à défaut d'averse, c'est la rosée [ou une pluie fine] qui l'atteint [et cela suffit à le fructifier]. Dieu observe parfaitement ce que vous faites [en guise d'aumônes et récompense même celui qui donne peu de chose, car "En vérité, a dit le Prophète - que Dieu lui accorde la grâce et la paix - , Dieu ne regarde pas vos formes mais scrute vos cœurs."]

·                                 "Le sens de ce passage, dit Tabari, est le suivant : et pour qui ces dépenses constituent une réalisation de la vérité (tahqîq) de la part de leur âme. En d'autres termes, Dieu veut dire ceci : En agissant ainsi, c'est-à-dire en faisant des dépenses comme il a été dit pour obéir à Dieu, l'âme a la certitude au sujet de la promesse que Dieu lui a faite et elle reconnaît et affirme la vérité de cette promesse ; cette certitude de l'âme affermit les êtres pour faire les dépenses en vue de satisfaire Dieu, rend effective leur résolution et purifie leurs conceptions.".

c) Parabole du verger dévasté par le feu :

266 - L'un d'entre vous aimerait-il avoir un jardin de palmiers et de vignes sous lequel coulent les ruisseaux, [et qui lui procurerait des fruits variés] ? [Il est assuré par l'abondance de cette richesse], mais [qu'adviendrait-il de lui] quand la vieillesse s'abattra sur lui [et à cause de sa faiblesse due au poids des ans, il ne pourra plus le fructifier d'autant plus] qu'il n'aura qu'une faible progéniture [des enfants en bas âge ou de conditions physiques déficientes], et qu'un vent violent contenant du feu brûlera [son jardin] ? [Il restera lui et ses enfants sans ressources]. Ainsi Dieu vous explique Ses signes afin que vous méditiez ?

·                                 Cette image illustre les aumônes des hypocrites. Ce qu'ils dépensent en ce monde ne sera point récompenser dans la vie dernières car ses œuvres ici-bas seront vaines.
Combien même les œuvres extérieures apparaissent d'une grande beauté, elles sont en fait laides à cause des mauvaises intentions qui les soutiennent. C'est pourquoi, la situation de ce vieillard, sans enfants en âge de travailler, est celle de l'homme qui dépense, quelles que soient ses largesses, par ostentation. Le Jour où il rencontrera Dieu, il constatera, pour son malheur, que le Juge suprême a effacé ses œuvres et a annulé la récompense, comme le feu qui détruit le verger. Son espoir sera ainsi complètement anéanti comme le fut le jardin. Il ne tirera pas profit de ses actes, comme les arbres fruitiers de ce jardin ne donneront pas de fruits.

5 - Aumône légale : donner le bon.

267 - Ô vous qui croyez ! dépense [purifiez vos biens en donnant] les meilleures choses que vous aurez acquis [en biens] et ce que Nous vous aurons fait sortir de la terre [c'est-à-dire de vos récoltes]. Ne recherche pas ce qui est vil pour le distribuer [sous forme de zakât] alors que vous-mêmes vous ne l'accepteriez qu'en fermant les yeux [Comment, dans ces conditions, figuriez-vous avoir prélevé, sur vos biens, le Droit de Dieu ?] Sache que Dieu est Riche [et, se suffisant à Lui-même, Il n'a que faire de tels dépenses]. Il est digne de louange.

·                                 L'Islam désapprouve l'acte de donner si le don est empreint de mauvais sentiments ou s'il est entaché de péchés. Il en résulte que les dons concernant la zakât ont leurs exigences :
* Ils portent sur les bonnes choses, désirables pour soi-même : les choses déjà utilisées et qui ont perdu de leur valeur, le superflu qui n'est pas enviable…ne sont pas acceptés à titre de la zakât ou aumône purificatrice.
* Ils doivent être acquis honnêtement et honorablement par le donner. Les biens acquis au moyen de la fraude, de la corruption, de détournement des biens de l'État, du jeu de hasard et de la vente des produits illicites sont exclus de la zakât.

268 - Satan [suscite en vous la peur] en vous faisant prévoir [ya'idu-kûm] la pauvreté [si vous vous montrez généreux dans vos aumônes]. Il vous ordonne des actions honteuses [l'avarice et le refus de la zakât], tandis que Dieu vous promet, [pour vos péchés], Son pardon et Sa faveur [en vous accordant une subsistance meilleure que celle que vous donnez]. [La Grâce] de Dieu est immense et sait [ce que vous dépensez en aumônes.].

·                                 Ya'idu-kum : du verbe wa'ada qui peut signifier aussi bien promettre que menacer. Le Coran emploie souvent ces deux expressions de la même racine dérivant du verbe cité : al-wa'd (promesse) et al-wa'îd (menace).
Dieu et Satan conduisent les hommes dans des voies opposées pour des motifs différents. Ici, le contraste est marqué par l'aumône. Ainsi, lorsque nous nous engageons à faire le bien, nous sommes assaillis par le doute et la crainte d'un éventuel appauvrissement. Satan supporte cette tendance humaine comme il accroît les appétits des gens et les encourage à faire des dépenses extravagantes pour mieux infiltrer dans les esprits l'assujettissement à une possible misère. A l'autre extrémité, Dieu attire Ses serviteurs vers toutes sortes de bonté, en éliminant les soupçons qui effleurent la pensée au sujet de la ruine matérielle car Sa terre est abondante de richesses pour celui qui sait jouir modérément et est à même de distinguer entre les fausses apparences du bonheur et le réel mieux-être. Il en résulte que Satan promet deux choses : l'avarice et l'infamie. Mais Dieu promet deux autres choses opposées : le pardon des péchés et l'octroie d'une plus grande subsistance.

6 - Le mérite de la sagesse :

269 - Il donne la sagesse [la science qui enseigne la réalisation des bonnes œuvres] à qui Il veut. Celui à qui la sagesse [al-hikma] est donnée, a déjà obtenu un bien [un bonheur] immense [éternel]. Mais seuls les doués de raison s'en souviennent.

·                                 Dieu donne la sagesse, c'est-à-dire le Coran où se renferment la science et la compréhension, selon l'explication de Mujâhid. Il s'agit, au moyen de la sagesse, d'atteindre le Vrai d'une question après avoir pris parfaitement connaissance de ses données. La notion de hikma englobe la prophétie du fait que la compréhension et le jugement des envoyés de Dieu les conduisent à exprimer des paroles vraies et à accomplir des actes justes.
Ce sont les hommes intelligents qui sont capables de réfléchir correctement aux exhortations de Dieu au sujet des dépenses en aumônes et des autres normes prescrites. Ce sont eux qui se souviennent de Dieu et se prémunissent de Ses menaces qui interviendront après que ce monde d'illusions s'éteindra et que le monde de la Vérité se manifestera.

7 - Aumônes publiques et discrètes :

270 - Quelles que soient les dépenses [zakât ou aumônes volontaires] que vous fassiez et les vœux que vous formule, Dieu le sait. Les injustes [ceux qui ne se montrent pas charitables et ne purifient pas leurs biens au moyen de la zakât] n'ont personne pour les secourir [contre le châtiment de la Fournaise.]

·                                 Dieu connaît les dépenses que vous faites sous formes d'aumônes et les vœux que vous émettez chaque fois que vous accomplissez de bonnes œuvres. Il connaît aussi les dépenses que vous faites par ostentation, poussés par les susurrements du Démon.

271 - Si vous manifeste ouvertement vos aumônes [volontaires], [votre acte relève certainement] d'une bonne action. Mais si vous les remette [aux pauvres] discrètement, [votre acte est encore] meilleur [que celui qui consiste à les remettre au vu et au su de tout le monde] . Dieu effacera une partie de vos méfaits [en raison de votre générosité désintéressée]. Dieu connaît parfaitement ce que vous faites [c'est-à-dire ce que vous donnez ouvertement ou discrètement et avec quelle intention.].

8 - L'aumône ne peut pas être l'objet de pressions sur les consciences

272 - Ce n'est pas à toi [ô Muhammad !] de guider [les associants] , mais c'est Dieu qui guide qui Il veut [Quant à toi, ta tâche se limite à la communication du Message]. Tout ce que vous dépense de vos biens sera à votre avantage [puisque la récompense équivalente vous revient], et vous ne dépenser que par désir de la Face de Dieu [et pour aucune autre raison ayant des objectifs terrestres]. Tout ce que vous dépense de vos biens dans les bonnes œuvres sera récompensé pleinement. Vous ne sera pas lésés [à savoir que vous aurez la récompense qui vous revient sans aucune amputation.].

·                                 H. Boubekeur donne cette explication au sujet de ce verset : "Le Prophète - que Dieu lui accorde la grâce et la paix - , ayant recommandé de réserver les aumônes aux musulmans, de ne pas se montrer charitable envers les Chrétiens, les Juifs et les païens que s'ils embrassaient l'Islam, Dieu le rappelle à l'ordre par ce verset. On doit pratiquer la charité sans tenir compte de la race ni de la religion de ceux au profit desquels elle est faite. La charité sans désintéressement n'a aucune valeur. Elle ne peut être mise au service d'une cause même intrinsèquement bonne, tel que le prosélytisme. Pratiquer la charité pour attirer les gens vers une religion constitue une ruse honteuse, une inadmissible pression sur les consciences que l'Islam condamne sévèrement : Pas de contraire en matière de foi.".

Ashâbu as-Suffâ

273 - [Les aumônes que vous donnez] aux pauvres, [uhsirû : engagés pleinement et entièrement] dans le chemin de Dieu, et ne pouvant pas parcourir la terre [se déplacer pour s'adonner au commerce parce que, en hommes très pieux, ils sont complètement occupés par l'apprentissage du Coran et le jihâd], et que l'ignorant [en observant les apparences] les croit riches [parce que, en réalité, ils ont honte de mendier]. Tu les reconnaîtras à leurs traits caractéristiques [où s'inscrivent l'humilité et les traces du jihâd] -. Ils ne demandent pas aux gens avec insistance [ce dont ils ont besoin en nourriture mais ils le font avec douceur et humilité]. [C'est pourquoi], tout ce que vous dépense de vos biens [en leur faveur], Dieu le sait parfaitement [et vous récompensera en conséquence.].

·                                 Uhsirû signifie dans ce contexte que ces gens étaient retenus en ce lieu parce que les circonstances qui les ont amenés à servir la Cause de Dieu les empêchaient de se procurer leurs moyens de subsistance.
La portée universelle de ce verset est le suivant : Tout soutien matériel se destine à ceux qui sont vraiment dans le dénuement ou que la Cause honorable qu'ils défendent mérite de la part des croyants des sacrifices matériels. Il en est ainsi par exemple :
* de ceux dont la volonté de s'instruire est handicapée par des insuffisances financières,
* ceux qui vivent en exil parce qu'ils sont persécutés en rai-son de leur foi,
* les célibataires qui, en dépit de leur désir de fonder un foyer, sont démunis d'argent et de logement.

Finalité des aumônes

274 - Ceux qui, de nuit et de jour, en secret et ouvertement, dépensent de leurs biens, ont leur salaire auprès de leur Seigneur. Ils n'ont rien à craindre et ils ne seront pas affligés.

 

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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 20:01

Le Coran

 

INTRODUCTION

Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux et que paix, bénédictions et salut soient sur son prophète et messager Mohammad (SAWS). Chers hôtes, mes sœurs, mes frères permettez-moi de vous transporter au tout début de la création, lorsque notre créateur dans son infini sagesse, ordonna a la plume d’écrire, la plume répliqua aussitôt « Ô seigneur ! que dois-je écrire ? » alors Dieu le tout puissant répondit en lui disant d’écrire tout, tout ce qui a existé, ce qui existe, et ce qui existera et ce depuis le début de la création jusqu’au jour du jugement dernier, la plume s’exécuta en écrivant tout les événements sur des tables bien préservées auprès de Dieu. Parmi toutes ces choses écrites, figure la parole de Dieu, entre autre la torah, la bible et le coran.

« Ô gens du Livre ! Notre Messager (Muhammad) vous est certes venu, vous exposant beaucoup de ce qui était caché du Livre, et passant sur bien d'autres choses ! Une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus de Dieu !»

La révélation du coran s’est  faite en deux grandes étapes :

·         Lors de la première étape, le texte Coranique a été descendu en sa totalité vers le lieu de pèlerinage des anges au premier ciel.

·        La seconde étape s’est faite pendant près de 23 années qui commença par l’investiture de la mission prophétique et la bénédiction du messager Mohammad (SAWS) et s’est poursuivi jusqu'à sa mort (SAWS).

Sur ordre du seigneur l’ange Gabriel faisait descendre un, deux ou plusieurs versets coraniques sur le prophète Mohammad (SAWS) selon les circonstances de révélations.

 

RÉVÉLATION DU CORAN

Al-Bukhârî rapporte selon `Â’ishah (épouse du prophète SAWS), que Dieu l’agrée : "Le début de l’inspiration divine au Messager de Dieu - Paix et bénédictions soient sur lui - fut des songes véridiques durant son sommeil. Chaque fois qu’il faisait un rêve, il se réalisait manifestement. Puis, il eut une attirance pour la retraite solitaire. Il se rendait alors au Mont Hirâ’ où il se consacrait à l’adoration des nuits durant et il se préparait pour ces retraites. Ensuite, il retournait chez Khadîjah - que Dieu l’agrée - qui le parait pour une autre retraite jusqu’à ce que la Vérité le surprit à Hirâ’. C’est alors que l’ange lui apparut disant : "Lis" Le Messager de Dieu dit : "Je lui répondis : je ne lis guère. Alors il me saisit et me serra fort au point de m’épuiser puis me relâcha et me dit : Lis. Alors je lui répondis : je ne lis guère. Alors il me serra une deuxième fois au point de m’épuiser puis me relâcha et dit : Lis. Alors je dis : je ne lis guère. Alors il me serra une troisième fois au point de m’épuiser puis me relâcha et dit : ’Lis au nom de ton Seigneur qui a créé, (1) qui a créé l'homme d'une adhérence. (2)  Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, (3) qui a enseigné par la plume, (4)  a enseigné à l'homme ce qu’il ignore’ [2]". Alors le Messager de Dieu - Paix et bénédictions soient sur lui - rentra chez son épouse Khadîja et s’écria : "Enveloppez-moi ! Enveloppez-moi !" On s’empressa de le tenir enveloppé (dans des couvertures)  jusqu’au moment où son effroi fut dissipé. Puis il dit à Khadîjah : "je craignis pour moi-même". Khadîjah de lui dire : "A Dieu ne plaise, Dieu ne te voudrait aucun mal. Par Dieu, tu entretiens tes liens de parenté, tu soutiens les faibles, tu donnes aux pauvres, tu accueilles généreusement les hôtes, et tu viens en aide aux victimes des vraies crises".

Puis elle partit avec le Prophète voir son cousin Waraqah Ibn Nawfal. C’était un homme âgé, non-voyant, douée d’une connaissance des Anciens Livres. Khadîjah lui dit : " ô mon cousin, écoute les propos de ton neveu". Alors le Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, lui relata ce qu’il vit. Waraqah lui dit : "Cet Ange, c’est le Confident (Gabriel) qu’Allah a envoyé autrefois à Moïse. Plût à Allah que je soit vivant à l’époque où tes concitoyens te banniront !" - "Ils me chasseront donc ?", s’exclama le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui. - "Oui, reprit Waraqah . Jamais un homme n’a apporté ce que tu apportes sans être persécuté ! Si je vis encore ce jour-là, je t’aiderai de toutes mes forces". Peu de temps après, Waraqah décéda et la révélation fut interrompue pendant un certain temps.

LE CORAN MESSAGE UNIVERSEL

Etant la dernière religion universelle révélée, l’islam ne se présente pas comme une rupture avec le judaïsme et le christianisme, mais comme leur épanouissement, leur aboutissement en quelque sorte. Dans la tradition musulmane, l’islam n’est pas une religion de plus, mais la restauration dans toute sa pureté de celle d’Abraham, de Moïse et de Jésus. Mohammed (pssl) est le dernier de la lignée des prophètes de Dieu ; son message, l’islam, est l’ultime message envoyé aux hommes ; son livre, le Coran, est également l’ultime parole que Dieu a révélé.

Le Coran, `Alquraan` signifie récitation. Il incarne pour les musulmans la Parole de Dieu transmise à Mohammed (pssl) par l’intermédiaire de l’archange Gabriel. Celui-ci lui annonce qu’il a été choisi comme messager de Dieu des juifs et des chrétiens et qu’il a été élu pour transmettre la Révélation aux hommes. Constitué de 114 chapitres, ou sourates, le Coran est rédigé en arabe. Son texte a été transcrit par différents disciples sur des omoplates de chameaux, des nervures de palmes et des fragments de poteries, il a surtout été mémorisé à mesure qu’il descendait durant la période de 23 ans qu’a durée sa révélation.

Lorsque l’on définit le Coran comme parole de Dieu il faut comprendre ce caractère supérieur, transcendantal, pur et parfait qui lui est accordé dans le dogme musulman. La parole de Dieu ne peut être sujette à une défaillance d’aucune sorte; toute ambiguïté émane, par conséquent, de l’indigence humaine. La parole de Dieu transcende, en sagesse et en style, toutes les œuvres des hommes, quelque soit leur science. Le Coran est inaltérable, éternel, et incorruptible. Il s’applique à toutes les époques ; il est, ainsi dire, universel et global.

Nous allons avoir recours, dans ce texte ou dans d’autres, à des versets du Coran pour prouver, confirmer, ou infirmer certains faits ; je tiens à préciser ceci : Il faut savoir que tous les versets utilisés ici ne sont qu’une interprétation très approximative du texte original. On ne pourrait parler de traduction par ce que les interprétations en langue arabe sont nombreuses voire même quasi-infinies. Les interprétations en langue française, par exemple, sont nombreuses et très diversifiées tout autant ; elles vont de bonnes à de moins bonnes. Il faut reconnaître qu’il est très difficile de rester fidèle au texte arabe tout en produisant une œuvre cohérente et compréhensible.  Ci-après, justement, un verset qui traite du sujet d’interprétation du coran :

C'est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s'y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d'autres versets qui peuvent prêter à d'interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au coeur une inclinaison vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Dieu. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : “Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur ! ” Mais, seuls les doués d'intelligence s'en rappellent. AAl imran 7

Il y a plusieurs versets qui parlent du coran, mais faute d’espace nous ne citerons que quelques uns pour voir ce que Dieu, Lui Même exalté soit-Il, dit de ce livre :

Alif, Lam, Mim .C'est le Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les Pieux.   Albaqara 1

Les croyants fidèles ne doutent point de la parole de Dieu. Elle est, en fait, le guide souverain qui régit leur vie dans ce bas monde. C’est qu’ils ont reçu l’ordre d’être fermes dans leur foi en Dieu, en ses messagers et en ses livres. Voilà ce que Dieu dit dans un verset, à ce sujet :

Ô les croyants ! Soyez fermes en votre foi en Dieu, en Son messager, au Livre qu'il a fait descendre sur Son messager, et au Livre qu'il a fait descendre avant. Quiconque ne croit pas en Dieu, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses messagers et au Jour dernier, s'égare, loin dans l'égarement. Aal imraan 136

Le saint Coran incarne la guidée vers le chemin droit, et la lumière qui éclaire les ténèbres ; assurément, notre salut passe par la parole divine. Le verset qui suit nous l’explique si bien :  

Par ceci (le Coran), Dieu guide aux chemins du salut ceux qui cherchent Son agrément. Et Il les fait sortir des ténèbres à la lumière par Sa grâce. Et Il les guide vers un chemin droit. Almaida 16

Le verset suivant rappelle encore la même sagesse ; à noter que rien ne se fait sans la grâce et la permission de Dieu :

Alif, Lam, Ra . (Voici) un livre que nous avons fait descendre sur toi, afin que - par la permission de leur Seigneur - tu fasses sortir les gens des ténèbres vers la lumière, sur la voie du Tout Puissant, du Digne de louange, Ibrahim 1

Comme le montrent les versets suivants, le Coran confirme les livres descendus avant Mohamed (pssl). Le Coran nous parle du livre de Moïse qu’est la Thora, du livre de David qu’est le Zaboûr, et du livre de Jésus qu’est l’évangile.

Voici un Livre (le Coran) béni que Nous avons fait descendre, confirmant ce qui existait déjà avant lui, afin que tu avertisses la Mère des Cités (la Mecque) et les gens tout autour. Ceux qui croient au Jour dernier, y croient et demeurent assidus dans leur Salat. Alanaam 92

Il a fait descendre sur toi le Livre avec la vérité, confirmant les Livres descendus avant lui. Et Il fit descendre la Thora et l'évangile. AAl imran 3

Et Nous avons donné le Zaboûr à David. Annissaa 163

Dieu, exalté soit son nom, a voulu que son dernier message à l’Homme soit en langue arabe. Il a révélé le Coran au prophète Mohammed (pssl), un arabe illettré, à une époque où la littérature et surtout la poésie atteignait son apogée chez les peuples d’Arabie. A La Mecque, ils s’organisaient des concours annuels ou les meilleures poésies avaient le privilège, ô combien prestigieux, de s’afficher sur le mur de la Kaâba, on les appelaient les Mouâllaqats. Aujourd’hui encore ces Mouâllaqats demeurent des sources d’étude riches à tous les égards. Elles relatent, dans un style sans pareil, les chevauchés bédouines, les honneurs guerriers, les coutumes et les morales de l’époque. Chaque tribut, voire chaque famille vantait l’intelligence et la perspicacité de son poète. On se surpassait en poésie d’affront qui menait souvent à des guerres interminables. C’est dans pareil contexte que le coran vint défier les poètes et les blasphémateurs et leur rappeler l’origine divine du récit du prophète. Voilà ce que Dieu dit dans le saint Coran :

Ce Coran n'est nullement à être forgé en dehors de Dieu mais c'est la confirmation de ce qui existait déjà avant lui, et l'exposé détaillé du Livre en quoi il n'y a pas de doute, venu du Seigneur de l'Univers. Ou bien disent-ils: “Il (Muhammad) l'a inventé ? ” Dis : “Composez donc une Sourate semblable à ceci, et appelez à votre aide n'importe qui vous pourrez, en dehors de Dieu, si vous êtes véridiques”.  Bien au contraire : ils ont traité de mensonge ce qu'ils ne peuvent embrasser de leur savoir, et dont l'interprétation ne leur est pas encore parvenue. Ainsi ceux qui vivaient avant eux traitaient d'imposteurs (leurs messagers). Regarde comment a été la fin des injustes ! Yunus 37, 38 et 39

Le Coran nous incite, entre autres, à la méditation sur les créations de Dieu, à la réflexion et à la connaissance. Il honore également, dans bien des passages, les gens doués d’intelligence. Ceci est pour nous une invitation à aspirer à ces qualités. Voilà ce que Dieu en dit dans le Coran. 

[Voici] un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu'ils méditent sur ses versets et que les doués d'intelligence réfléchissent ! Sad 29

Parmi les secrets déposés dans le Coran, c’est qu’il fut transmis de génération en génération, par des centaines, voire de milliers, voire des millions de musulmans, pour être un dépôt de Dieu, sauvegardé pour l’éternité. Très Véridique est la Parole de Dieu :

 "En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien" Alhidjr 9

Les musulmans accordèrent la plus grande importance au Coran et l’étudièrent afin de le réciter dans leurs prières obligatoires, que ce soient des prières accomplies le jour ou la nuit, que la récitation soit silencieuse ou à haute voix, mais aussi pour accomplir les prières surérogatoires qu’ils faisaient pour l’Agrément de Dieu. Le Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, les aidait et les inciter à faire cela. En outre, le Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, choisissait parmi ses compagnons les meilleurs connaisseurs du Coran pour qu’ils l’enseignent aux autres.

Ainsi voyons-nous que le Coran fut sauvegardé dans les poitrines, récité abondamment - notamment dans les mosquées et les maisons - sa récitation étant une oeuvre d’adoration de Dieu. Il fut appris par coeur par de nombreuses personnes, le récitant de jour comme de nuit, pendant la guerre et en temps de paix, conscients que la récitation du Coran est une oeuvre qui les approche de Dieu et qui permet de connaître la religion. La pureté de leur disposition naturelle, leur bonne mémoire et la limpidité de leurs esprits les aidèrent à mémoriser le Coran. Ils surmontèrent l’analphabétisme répandu par la mémorisation et la récitation fréquente. 

Jusqu’ici nous avons cité seulement les versets coraniques qui parlent du Coran, les hadiths (citations dites par le prophète) qui traitent du sujet du Coran sont nombreux aussi. Le prophète définissait le Coran comme suit :

At-Timidhî a rapporté d’après Al-Hârith Al-A`war selon Alî Ibn Abî Tâlib : "J’ai entendu le Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, dire : "Il y aura des discordes aussi noires que la nuit obscure". Je dis : "comment en être sauvé, ô Messager de Dieu ?". Il dit : "Le Livre de Dieu, Exalté et Glorifié Soit-Il... Il contient les récits de ceux qui vous ont précédés et vous informe de ce qu’il y aura après vous. Il contient le jugement de vos affaires. C’est une Parole Décisive et non point une parole frivole. Quiconque le délaisse par tyrannie, Dieu le brisera et quiconque cherche la guidance en dehors de lui, Dieu l’égarera. C’est la Corde ferme de Dieu. C’est Sa lumière manifeste. C’est la Sage Rappel. C’est le chemin droit. En le suivant, on ne s’égare point avec les passions et les opinions ne divergent pas avec son jugement. Les savants ne s’en rassasient jamais et les pieux ne s’en lassent jamais. Celui qui en a la connaissance devancera les autres. Celui qui l’applique sera récompensé. Celui qui juge par le Coran sera équitable. Celui qui s’y attache fermement sera guidé vers un chemin droit".

Le Coran représente la perfection sublime dont la description dépasse tous les pouvoirs des mots que nous, humains, pourrions formuler. Il est guide, sagesse, miséricorde, grâce divine, bienfait, remède aux maux, paix, discernement, proximité de Dieu, la voie du salut, … la liste serait bien longue. Il ne saurait décrire ce qui est divin que ce qui est divin. Le Coran est la parole de Dieu. 

 

LE CORAN UN MIRACLE ÉTERNEL

 

Le prophète que salut et bénédiction soient sur lui a dit dans un hadith : « Chaque prophète a reçu des signes à l’image desquels les gens ont eu la foi, mais en fait ce qui m’a été donné est une révélation, j’espère alors être le plus suivi le jour du jugement dernier.»

Nous souhaiterions cheminer ensemble à la lumière de cette parole de notre prophète (psl) dans laquelle il émet l’espoir d ‘avoir le plus de succession possible grâce au coran.

 

Dans les communautés antérieures, pour que la volonté divine soit, les prophètes venaient avec des miracles pour défier la science, le savoir, et les croyances en vigueur à chacune des époques : Le peuple de Moise (psl) avait atteint un haut degré de maîtrise de la magie, Moise est ainsi arrivé avec le bâton pour mettre en échec tous les maîtres magiciens de pharaon. Ce fut, justement, les magiciens qui fussent impressionnés et  qui crurent en Moise les premiers. Le prophète Jésus (psl) est arrivé alors que son peuple excellait dans la profession de la médecine. Pour les défier par la volonté de Dieu il guérit les lépreux et les aveugles-nés, Jésus a même ressuscité des morts par la volonté de Dieu.  Nous voyons donc que les défis des prophètes étaient de même nature que les domaines dans lesquels excellaient leurs peuples.

Le prophète Mohammed (psl) se révéla à une époque où les arabes étaient de fins poètes et des orateurs d’éloquence inouïe. Son miracle - Le Coran- les défia et les mis en échec dans ce qu’ils maîtrisaient le mieux, à savoir l’éloquence et l’expression littéraire.

 

Mais encore, le Coran est un miracle de nature différente comparé aux miracles des autres prophètes. En effet les miracles de Noé, d’Abraham, de Moise, de jésus et des autres messagers avaient lieu durant la vie de chacun d’eux; l’existence de ces miracles cessaient avec la mort ou l’élévation (cas de jésus), de celui qui en avait le pouvoir. Le coran, en revanche, est de nature éternelle; les générations, les unes après les autres, ne cesseront jamais d’y puiser des sciences, des sagesses, et des vertus toujours nouvelles. Le coran est le livre universel qui s’adresse à toute l’humanité, et non à une nation en particulier tel qu’on pourrait penser.

 L’islam étant la religion complète, elle se doit de fournir sa grâce et sa science, en continu à toutes les générations jusqu’à la fin des temps. À notre époque, par exemple,  nombreux sont les versets que nous sommes capables de comprendre à un certain degré de profondeur, mieux que ne l’aurait fait nos ancêtres, et certainement moins bien que notre descendance. Et chacun puisera, selon son époque et son degré de savoir, dans la source inépuisable, du coran pour comprendre, interpréter, analyser, méditer sur des phénomènes si bien décrits, par Dieu,  tels que les phases de l’embryon, l’enveloppe atmosphérique au tour de la terre, le mouvement de la terre autour d’elle-même, la forme de la terre etc.  Jeune ou vieillard, illettré ou savant, tous y trouverons les termes qui les toucheront et les enseignements qui les feront méditer; n’est-ce pas là encore un miracle du coran?   

 

Les peuples anciens, à différentes époques, étaient sujets à diverses décadences; certains prenaient des idoles parmi des statues qu’ils fabriquaient eux mêmes, d’autres semaient vice et corruption, d’autres encore biaisaient les mesures, et la liste est longue. C’est pourquoi Dieu, exalté soit-Il, envoyaient à ces peuples des prophètes pour les raisonner et les appeler au droit chemin. Un, deux ou plusieurs prophètes étaient envoyés à une même nation et parfois en même temps, mais le message de Dieu restaient souvent ignoré et les messagers persécutés ou même tués. Le miracle de l’islam est différent, là encore, le Dernier prophète a été suivi, écouté, vénéré et respecté  par ceux qui l’ont suivis et ce sera ainsi jusqu’à la fin des temps.

L’universalité du message coranique ne fait que se confirmer de nos jours, ou le monde est devenu un petit village, plein d’injustice;  à l’image de ces nations anciennes qui recevaient les messagers de Dieu à la suite de leur déchéance. Sauf qu’il n’y aura plus d’autre messager, le dernier message étant encore tout à fait nouveau avec la présence du Coran, miracle inépuisable et éternel.

 

En outre, les miracles des autres prophètes étaient des preuves de la véracité de leur message alors que la preuve de la véracité du message du prophète Mohammad, salut et bénédiction sur lui, était dans la révélation elle même. Voilà comment le coran répond à ceux qui voulaient avoir des signes ou des miracles :

Et ils dirent : “Pourquoi n'a-t-on pas fait descendre sur lui des prodiges de la

part de son Seigneur ? ” Dis : “Les prodiges sont auprès de Dieu. Moi, je ne suis

qu'un avertisseur bien clair”.

Ne leur suffit-il donc point que Nous ayons fait descendre sur toi le Livre et

qu'il leur soit récité ? Il y a assurément là une miséricorde et un rappel pour des gens qui croient.      ALANKABUT 50 et 51

 

Le Coran est également différent du fait qu’il soit gardé inaltéré par la volonté de Dieu : voilà ce que Dieu, exalté soit-Il promet à  son égard, et ce pour l’éternité: 

En vérité c'est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c'est Nous qui en sommes gardien. Alhijr 9

 

Dieu avait testé les hommes par la protection des autres livres, mais ils les ont falsifié, c’est pourquoi Il se charge, exalté soit-Il de garder le coran intact. Il va de soi qu’un miracle, tel que le Coran, ne saurait subir une altération, sinon il ne serait plus un miracle. 

Voilà un fait, en autres,  preuve de la protection de ce livre: Si on compare la pratique des commandements prescrits dans le Coran et le texte intégral du Coran on  conclut facilement que la pratique est de plus en plus médiocre alors que le texte du Coran est de plus en plus protégé; il occupe une place importante dans les librairies, et les foyers, il est un peu partout. On trouve même des non musulmans qui se raffinent dans l’impression et la mise en page du Coran, ils accordent plus d’intérêt à ce livre qu’aux autres livres. Ils expliquent ceci par le fait qu’ils y sont enclins.

 

Une autre différence apparaît entre le coran et le reste des miracles, qui disparurent avec les prophètes, elle concerne l’étendu dans le temps de l’humanité. Quelques soient les maux qui existeront, ou qui ont existé, la voie de Dieu a prévu le remède à travers son message éternel, le coran. Rien, absolument rien n’est omis par Dieu dans ce livre. La parole de Dieu nous donne les principes généraux et c’est à nous de réfléchir et de chercher. Par exemple, lorsque le Coran nous ordonne de parcourir la terre pour s’enquérir des signes célestes, d’étudier les sciences liées à tout ce qui nous entoure, de travailler, de produire et de peupler la terre; il est clair que si l’on suit ces commandements nous serons les précurseurs du développement, tant moral que scientifique, de l’humanité.

 

Indépendamment de quel point de vue tu abordes ce coran, il saura se définir à toi, à condition que tu cherches véridiquement la vérité. Certes, un homme de science véridique trouvera dans le coran des vérités scientifiques qui ne peuvent être de conception humaine.  Et ceux à qui le savoir a été donné voient qu'on t'a fait descendre de la part de ton Seigneur est la vérité qui guide au chemin du Tout Puissant, du Digne de

Louange.  (Saba 6)

 

Le linguiste perspicace qui perçoit les secrets de la langue reconnaîtra que le style du Coran ne peut pas être une élocution humaine. L’historien, quand à lui, reconnaîtra que les chroniques Coraniques ne peuvent pas être une production humaine.

L’astrophysicien verra que le Coran contient des vérités supérieures à la connaissance humaine, surtout à l’époque du prophète (psl).

Le psychologue savant du métapsychique, ce qui assainit l’âme et ce qui l’a corrompe serait capable de juger de la divinité du Coran.

Le législateur de société, d’économie, de code pénal, le moraliste et le pédagogue sont aussi capables de juger de l’authenticité du Coran.

Le savant des civilisations et des nations, des facteurs favorisant leur prospérités ou leurs destructions a les facultés nécessaires pour juger de la divinité du Coran.

Les savants des livres divins, la Thora, la Bible ou l’Évangile ont également les facultés pour témoigner qu’un livre rendant justice (aux adhérents de ces religions dans leurs divergences les plus subtiles), ne peut pas être de Mohammad (psl). Ce dernier qui n’a jamais entendu ou lu un écrit jusqu'à la révélation à l’age de 40 ans. 

 

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